Contexte
L’épave, orientée au Sud, repose par 18 mètres de fond à environ 400 mètres de l’extrémité de la jetée du port de la Darse à Villefranche-sur-mer. Elle est inclinée sur bâbord d’environ 45 degrés et est enfoncée d’environ 2 mètres dans le sédiment.
Après un premier sondage effectué en 1982, pour évaluer les caractéristiques du site et son importance, une fouille de longue haleine fut décidée. Six domaines principaux de recherche ont été alors définis :
- Etude descriptive des structures du navire
- Etude des méthodes de construction,
- Etude des principes de construction,
- Etude des formes,
- Etude des caractéristiques nautiques du navire,
- Etude du travail du bois,
- Etude de l'artillerie,
- Etude du gréement et des équipements du navire.
Faute de moyens financiers suffisants, une étude in situ de l’épave fut décidée, excluant tout renflouage et tout démontage important des structures. Pour aborder d’une manière progressive les difficultés techniques de la fouille d’une coque largement déployée dans les trois dimensions (deux niveaux de pont étaient conservés) et la compréhension des structures, il fut décidé de procéder à la fouille de sections transversales successives comprenant toute la largeur de l’épave (10 mètres environ) et mesurant 4 à 5 mètres suivant l’axe longitudinal de l’épave.
La première section étudiée fut celle de l’arrière. Dans chaque section étudiée, l’enlèvement du sédiment et le prélèvement du mobilier archéologique étaient effectués, puis une étude détaillée de la coque était entreprise.
En fin de campagne le secteur était remblayé.
Cette méthode qui avait l’avantage d’aborder progressivement les difficultés mais l’étude des structures avait l’inconvénient de ne pouvoir accéder à des données importantes comme la longueur de la quille qu’à l’issue de 9 années de travail. Elle a cependant été menée à bien dans les temps prévus.
Frise chronologique
Découverte de l’épave par Alain Visquis
Expertise de l’épave par Patrick Grandjean (DRASM) à bord de l’Archéonaute. Déclaration de l’épave aux Affaires maritimes.
Sondage de l’épave, évaluation du potentiel archéologique.
Etablissement d'un plan d'ensemble du site
Direction Max Guérout/GRAN
Fouille du secteur arrière. Direction Max Guérout/GRAN.
Fouille du tronçon arrière de la quille et du gouvernail.
Plongée sur l’épave du sous-marin Griffon de la Marine nationale.
Prélèvement sur le site du canon en fer forgé Cn 11 (A 190) et transport au laboratoire EDF de Saint –Denis pour traitement. Début du traitement 21 juin 1984.
De la Baume Sylvia, - Guérout Max, Etude 1/84 –Traitement des bois gorgés d’eau provenant de l’épave de Villefranche -- GRAN (lyophilisation à partir d’un lyophilisateur SHM15 prêté par la société Usifroid et bac imprégnation mis au point par le GRAN).
Fouille du secteur se trouvant sur l'arrière du bau BX9, étude du cabestan.
Direction Max Guérout/GRAN.
Fouille de tout le tiers arrière de l'épave après démontage du vaigrage.
Direction Max Guérout/GRAN.
Rédaction du rapport concernant de traitement électrochimique du canon cn 11 par Régis Bertholon, Noël Lacoudre, Jacques Montluçon, Claude Volfovsky
Fouille du secteur de l'emplanture du grand mât. Direction Max Guérout/GRAN en juillet et Eric Rieth (CNRS) en août
Fouille du secteur de l'archipompe entre baux BX 6 et BX7.
Direction Max Guérout/GRAN.
Mise en place d’un éclairage à partir du quai et illumination de nuit de l’épave pendant les rencontres internationales.
Avec la participation de
- Alexandra Hildred et A. Fielding (Grande-Bretagne) pour l’épave de la Mary-Rose,
- Robert Grenier (Canada) pour l’épave du San Juan,
- Eric Rieth et Max Guérout pour l’épave de Villefranche.
Le but de cette rencontre était de comparer les résultats des trois grandes fouilles d’épaves de navires du XVIème siècle. Avec le parrainage de la Fondation EDF
Fouille de la zone comprise entre les baux BX6 et BX5. Direction Max Guérout/GRAN.
Fouille de la zone avant. Direction Max Guérout/GRAN.
Accord du Maire de Villefranche-sur-mer ( Mr. Grogogeat) pour la cession des objets de la Lomellina au Musée des Arts et traditions populaires (Michel Colardelle) au cours d’une réunion à la Direction Régionale des Affaires Culturelles de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Aix-en Provence
Accord de principe concernant plusieurs opérations de conservations et le devis correspondant entre Mme M.D. Parchas (MNATP), Max Guérout (GRAN), Régis Ramière (Laboratoire ARC Nucleart), au cours d’une réunion à Villefranche – sur - mer.
. Fin du traitement du cabestan
. Traitement de conservation de la partie supérieure du sep de drisse.
. Traitement de conservation des vestiges de deux sabords.
. Traitement de conservation d’un ensemble formé par diverses pièces de gréement, d’une varlope, de roues et d’essieux d’affût.
Pour mémoire, deux poulies ont été traitées par le laboratoire Archéolyse International.(EDF) du Cannet.
Présentation des céramiques de la Lomellina dans le chapitre : Les couleurs de la Renaissance, dans le livre : Vingt mille pots sous les mers, Amouric Henri, Richez Florence, Vallauri Lucy.
Arrêté de dévolution n°1 du 17 février 2000 des objets de la Lomellina au Musée des ATP, signé par le Directeur des Musées de France
Transfert du mobilier archéologique depuis Villefranche vers le laboratoire ARC Antique pour traitement de conservation.
Inventaire par Michelle Hamblin, du mobilier archéologique avant transfert au MNATP.
Chantier école sur l’épave de la Lomellina dans le cadre du programme européen Euromed : La navigation du savoir.
Remise au MUCEM de la maquette de la Lomellina réalisée par Roberto Greco (CANAV/Gênes)
Inauguration au MUCEM (Marseille) de l’exposition : « Connectivités » qui comporte une présentation de la Lomellina (Maquette, maquette tactile et une quinzaine d’objets provenant de la fouille de l’épave) illustrant les activités de la ville de Gênes.
Journée d'étude Sorbonne Université (FED 4124) - GRAN - SEAS - Université de Gênes (Nav Lab)
Le Navire du XVIème siècle en Méditerranée – Max Guérout communication concernant la soute à poudre de la Lomellina
Ouverture d’une page de présentation de la Lomellina sur le Nautical Archaeology Digital Library (NADL) de l’université Texas A & M.
Début du projet de restitution des formes de la Lomellina avec Filipe Castro, Béatrice Frabetti, Giorgios Karadinos dans le cadre de NADL
Arc’Antique, sortie de sa cuve de traitement du canon CN 13 et de sa culasse mobile.
Sébastien Berthaut-Clarac – Sondage sur l’épave dans le cadre de sa thèse de doctorat : « La protection des carènes : le doublage en Europe de l’Antiquité au XIXe siècle ».
Tournage d’une séquence d’un film pour la prochaine exposition semi permanente du MUCEM. Pichet n°109 de la Lomellina.