L’idée de retrouver l’épave de la Cordelière, près de cinq cents ans après son naufrage, a été lancée en 1996 par Jean-Yves Cozan, vice-président du Conseil Général du Finistère avec le soutien du Conseil Régional de Bretagne.
Le projet a été conçu comme une quête, celle de la nef emblématique de Bretagne. Autant que la découverte finale espérée, c’est la recherche en elle-même qui constitue la trame du projet : les bonnes et les mauvaises surprises, les aléas d’une quête qui a lieu à quelques encablures de l’Iroise et de la Pointe Saint-Mathieu, là où tant d’événements de mer se sont produits et dont la présence est si forte dans l’imaginaire des marins.
Quant à l’épave du Regent, elle suscite un extraordinaire engouement en Angleterre. Après la découverte en 1980, dans le Solent, de l’épave de la Mary Rose qui portait la marque de l’Amiral Edward Howard au cours du combat du 10 août 1512, l’espoir de localiser un bâtiment encore plus renommé excite les imaginations.
Le projet a été confié au Groupe de Recherche en Archéologie Navale qui a maintenant plus de 15 ans d’expérience en matière de recherches archéologiques sous-marines, et possède une connaissance approfondie des navires du XVIème siècle, acquise au cours des neuf années consacrées à la fouille de la Lomellina, un navire génois coulé en 1516 en rade de Villefranche sur mer. Il est aidé par deux associations selon la loi de 1901 : Les Amis du Langoz et A.B.R.A.H.A.M.
Participants
Partenaires du projet
Sont également associés au projet :
- Le Laboratoire d'Histoire et d'Archéologie Maritime à l'époque Moderne (LHAMEM), laboratoire associé CNRS - Paris IV Sorbonne - Musée de la Marine.
Moyens en matériel
La Magnétométrie
La recherche magnétométrique a pour objectif de détecter les anomalies du champ magnétique terrestre créées par la présence de masses de fer au fond de la mer (épaves, ancres, câbles...).
Le champ magnétique terrestre ressemble à celui que créerait un barreau magnétique (aimant) de grande dimension.
En un lieu donné, le champ magnétique terrestre varie autour d’une valeur relativement stable. Dans l’Iroise, cette valeur est d’environ 47 000 nanotesla (unité de mesure du champ magnétique terrestre).
Les principales variations du champ magnétique terrestre sont dues :
- à une marée magnétique diurne régulière,
- à des orages magnétiques irréguliers et imprévisibles.
Le Magnetomètre
Le système Magnétomètre Marin (SMMII) de Thomson Marconi Sonar est composé d’un poisson remorqué et d’une console opérateur.
Le poisson remorqué contient un magnétomètre à effet Overhauser (la sonde) ainsi que son électronique associée. La console opérateur permet le paramétrage de l’instrument ainsi que le contrôle visuel des mesures grâce à une représentation graphique de l’intensité du champ magnétique.
Le magnétomètre tracté par le Langoz repère la présence d’un corps ferreux qui modifie le champ terrestre local (l’anomalie). L’information recueillie peut fournir, après traitement, plusieurs informations intéressantes : masse de fer, profondeur d’enfouissement…
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Item #1
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Item #2