Bénin – Un peu d’Histoire

Archéologie de la traite

La ville de Ouidah, située sur la côte béninoise, a joué un rôle central dans la traite négrière atlantique. Dès le XVIIe siècle, cette région, surnommée la « côte des esclaves », était un point majeur de déportation des Africains vers les Amériques. Au cours de cette période, plus d’un million de captifs y ont été embarqués, représentant près de 10% des déportations totales dans le cadre de la traite transatlantique.

Les Dahoméens prirent le contrôle de Ouidah en 1727, ce qui renforça son importance stratégique dans le commerce des esclaves. La rade de Ouidah, bien que située à plus de 3,5 km de la ville, était un lieu d’ancrage crucial pour les navires négriers, avec plus de 100 navires présents simultanément à l’apogée de ce commerce au XVIIIe siècle.
Les puissances maritimes telles que la France, la Grande-Bretagne, le Portugal, et le Brésil se partageaient le contrôle de ce commerce. Certains événements historiques marquants incluent le naufrage du navire français L’Indien en 1724, et celui de La Porcupine en 1722, capturé et brûlé par le célèbre pirate Bartholomew Roberts.