La recherche et la fouille archéologique du Patriote ont donné lieu à deux campagnes
Première campagne
La première campagne a eu lieu du 16 au 23 mai 1986 avec le chasseur de mines
de la Marine nationale Vinh Long comme bâtiment base.
Elle était dirigée par Max Guérout, avec la participation de J.M. Gassend (CNRS) et du photographe J.C. Hurteau (CNRS)

L’épave a été localisée dès le 17 mai, une topographie de l’ensemble du site a été
effectuée et 56 objets ont été mis au jour.

L’établissement de plans de répartition d’objets de même nature : galets de lest,
doublage et clous, vestiges ferreux détectés par détecteur de métaux a permis de
préciser la mécanique du naufrage.

L’observation de l’environnement a également permis de comprendre la formation du site archéologique. Deux canons, localisés, ont été laissés sur le fond. Parmi les objets mis au jour il faut noter :
- un octant (n°12),
- deux tommettes provençales (n°43, 44),
- un canon miniature en bronze provenant d’un cadran solaire
- avec canon méridien (n°29),
- un seau de calfat en cuivre contenant du brai (n°54).

A noter qu’en même temps un laboratoire de traitement de conservation, comportant en particulier un module de traitement par électrolyse a été installé à Kom El Dikk et offert par EDF au gouvernement Egyptien.
Seconde campagne
La seconde mission a eu lieu du 16 octobre au 7 novembre 1986 avec le remorqueur égyptien Shahm ya Nabi comme bâtiment base.
Le chantier archéologique a été dirigé par Max Guérout du 16 au 20 octobre, puis par Martine Sciallano du 21 octobre au 7 novembre.

Au cours de cette seconde mission 458 nouveaux objets ont été mis au jour.
Outre les deux canons localisés au mois de mai, une caronade de fabrication anglaise (n°425) et un troisième canon ont aussi été localisés. Les trois pièces d’artilleries ont été remontées ainsi que la caronade qui a été confiée pour traitement au laboratoire de Kom El Dikk.
En attendant de pouvoir les traiter les canons ont été immergés le long d’un quai dans le port Est.

