Contexte
Louis Beaussier, Lieutenant de Vaisseau et de Port à Toulon, obtient du roi l’autorisation d’armer au commerce un bâtiment de charge, la flûte la Baleine.
Le 13 mars 1710, il met à la voile, touche Marseille, puis fait route vers Alexandrie…
Frise chronologique
La Baleine fait route vers Alexandrie.
« après avoir été contrarie de 44 jours de vents contraires… le vent se mit a l'est, qui le fit traverser le canal et le conduisit jusqu’aux isles d'Hyères où il fût le 3 de ce mois sur le soir. A minuit le vent calma ».Mais ce vent favorable va le jeter dans la gueule du loup...
En rade de Barcelone, le chevalier Jean de NORRIS qui commande la flotte anglaise en Méditerranée a rassemblé une flotte anglo-hollandaise. Après une tentative de débarquement à Sète le 23 juillet, la flotte fait route vers l’est.
Le 1er août, elle est devant Marseille, le 2 devant La Ciotat. Le calme qui arrête la Baleine la nuit du 3 au 4 aout stoppe la flotte devant Toulon, au large du cap Sicié.
Peu après le lever du jour, le vent d'ouest se lève, des hunes françaises et anglaises tombe le même cri :
« estant dans la grande passe, la garde d'en haut m'averty qu'il voyait au vent trois vaisseaux, /es vents étant d'ouest frais d'abord je pris mon party, n'ayant pas d'autre à prendre, que de tâcher de gagner Porte-Cros»
écrit Louis Beaussier.
« Saw a sail in the ENE»
écrit le capitaine Stepney, commandant du HMS Bedford dans son journal de bord.
Deux vaisseaux anglais prennent en chasse la Baleine qui se réfugie dans le port de Port-Cros où elle mouille.
Le chevalier de NORRIS désigne le Bedford (70 canons) cap. Stepney pour diriger l'opération, il lui adjoint le Resolution (70 canons) et deux vaisseaux hollandais pour attaquer la flûte.
Dès lors la flute va se trouver dans une position difficile. Les vaisseaux concentrent leur tir, alors que la Baleine ne peut répondre qu’a un seul à la fois. La partie est trop inégale, une heure et demi après l’ouverture du feu, l’équipage se jette à la mer et se sauve à terre.
Le bâtiment risquant de tomber entre les mains des ennemis, Beaussier y fait mettre le feu.
Voyant le bâtiment désert les anglais tentent de s’en emparer mais à quatre heures, un canon resté chargé explose tuant 7 hommes et en blessant 33…
Après une tentative de débarquement repoussée par l’artillerie du fort de L’Estissac; les anglo-hollandais quittent l’île.
