Dans la nuit, vers quatre heures du matin, le Pluton a levé l’ancre et quitté la baie de Villefranche-sur-Mer, mettant un point final à la campagne de fouille sous-marine de l’épave de la Lomellina.
Un communiqué de presse émis par le GRAN résume les opérations.
“Villefranche-sur-mer, 19 octobre 2001.
Exécutée par le GRAN avec le concours de la Marine Nationale, la campagne de fouille archéologique sous-marine sur l’épave de la Lomellina (coulée en 1516), d’une durée de dix jours, vient de se terminer. Les objectifs qui avaient été fixés à cette campagne ont été entièrement atteints.
Dans le domaine de l’archéologie, il s’agissait de dégager une partie du site pour vérifier une série de mesures permettant de restituer le profil de la quille dans le secteur avant de l’épave.
Le point précis d’intervention a été retrouvé sans trop de difficultés malgré le changement de physionomie du site dû en particulier au développement de la Caulerpa taxifolia, qui n’était pas présente lorsque la fouille s’est terminée onze ans plus tôt, et à la disparition d’une bonne partie des points de repère mis en place près de vingt ans avant, au commencement du chantier. L’excellente conservation des charpentes de l’épave protégées par le sédiment recouvrant le site est à noter.
Dans le domaine pratique, la coopération qui s’est instaurée pendant la campagne de fouille entre les plongeurs du GRAN et les huit plongeurs du Groupe de plongeurs démineurs de la Méditerranée embarqués sur leur bâtiment base Pluton a permis de réaliser l’opération avec une grande efficacité : plus de 200 plongées ont été réalisées.
La réalisation d’une communication scientifique en temps quasi réel via Internet, sous forme d’un Journal de bord bilingue (français-anglais) quotidien de grande qualité, a été menée à bien ; rendant compte du déroulement des opérations au jour le jour et faisant connaître les acteurs de la recherche.
Treize articles abondamment illustrés ont par ailleurs apporté une quantité importante d’informations, souvent inédites, sur les résultats de la fouille effectuée de 1982 à 1990. Des séquences vidéo montées quotidiennement à partir des images numériques tournées par la Société Cinémarine ont été envoyées par Internet et intégrées au journal.
Cette première en matière de communication scientifique a été relayée par plusieurs partenaires : Le Palais de la Découverte, la Mission de la recherche du Ministère de la Culture, l’UNESCO. Cette initiative sera prolongée dans le cadre du projet UNESCO, “la Navigation du savoir, réseau des arsenaux de la Méditerranée”au sein duquel le GRAN est plus spécifiquement chargé de développer ce type de communication”.