La pluie est tombée pendant la nuit mais, à 8 h du matin le ciel se dégage et une belle journée s’annonce. Les plongeurs démineurs, en route pour une séance de sport matinale, croisent l’équipe du GRAN qui embarque.
Les plongées du matin ont pour but d’essayer de localiser avec certitude les points de repères et de délimiter la zone où nous allons travailler : le “champ opératoire”. Une zone de six mètres de long et de deux mètre de large est localisée et matérialisée par un cordage qui en fait le tour.
Nous allons commencer à travailler à cet endroit pendant que nous tenterons de trouver des points de repère sûrs. Cela passe par une série de mesures pour essayer de comparer la géométrie encore visible à celle que nous avions réalisée.
La seconde équipe met en place la zone de travail pendant que l’équipe de tournage n’en perd pas un détail virevolte autour des plongeurs.
Une séance d’information est organisée sur la plage arrière du Pluton. Devant les plongeurs attentifs, Max Guérout résume le long travail effectué sur le site et montre un plan de reconstruction des formes de la Lomellina. Dans le regard des plongeurs on lit un peu d’incrédulité tant est grand le monde qu’ils perçoivent sur le fond et ce qu’on leur raconte.
La première dévaseuse est mise en place et les équipes se succèdent pour dégager du sédiment les structures de l’épave qui affleurent le sable.
Une caméra de surveillance assure la sécurité et suit le travail des plongeurs. En observant attentivement la prairie de caulerpa taxifolia, nous apercevons, affleurant le sable, la tranche du bordé tribord de l’épave (du moins c’est ce qu’affirme Max !). En suivant ce bordé vers l’avant nous pouvons un peu rectifier la zone de travail en la déplaçant de 1,5 m vers l’Est.
Sous les galets de lest, qui ont servi à remblayer le site, apparaissent peu à peu les premiers éléments de la charpente : le galbord et le dessus de la quille.
Au milieu de l’après-midi, la seconde dévaseuse est mise en place. Le travail est, cette fois, bien lancé !
