Dans l’appartement du Cerro Barón, la petite équipe s’est Levé à la bonne heure. Après un petit déjeuner rapide, tous le monde descend au port, certains dans la voiture de Diego Carabias ou Raúl Ortiz, d’autres personnes prenant l’un des nombreux bus qui descendent vers le centre-ville. Le coût du transport en bus est très modeste puisqu’il ne coûte pas plus de 150 pesos, soit 20 centimes d’euro.
Au menu d’aujourd’hui, nous avons de nouvelles prospections à l’aide du magnétomètre ainsi que le marquage des points détectés pour permettre aux plongeurs d’intervenir.
Le Valparaíso III quitte son poste d’amarrage ; une manœuvre toujours délicate compte tenu de l’encombrement du port .
Nous avons mouillé une bouée à une trentaine de mètres de profondeur, au milieu de la zone Almendral. Ensuite, nous nous dirigeons vers la partie inférieure de la zone Ester pour terminer le balayage de la zone commencée hier. Le cargo Bothnian Reefer, qui était hier ancré à proximité, est entré dans le port et nous a laissé le terrain entièrement libre. Le fond rocheux et granitique nous donne un champ magnétique très perturbé. Hier, nous avons reçu la réponse du Seigneur Després, le technicien du SHOM, qui valide l’option prise pour l’étalonnage du magnétomètre et nous souhaite Bonne chance.
En fin de matinée, les plongeurs nous appellent pour nous dire qu’ils ont localisé l’épave d’un grand navire coulé à une profondeur de 35 mètres, mais compte tenu de ses grandes dimensions, il était impossible de l’examiner complètement. Ils pensent que sa longueur est d’environ 80 mètres. La visibilité est assez réduite.
Nous retournons vers 13h30 à la station de sauvetage et à Hervé Blanchet en profite pour récupérer la tête du sondeur, qui fonctionnait mal depuis quelques jours.
Maintenant, équipés d’un nouveau sondeur, nous allons pouvoir continuer la prospection, qui est de plus en plus difficile, compte tenu des multiples obstacles se trouvant dans la zone Almendral, près du rivage.
Nous prospectons en faisant les allers-retours. À l’une des extrémités de nos trajectoires se trouve le dock flottant, dont nous avons fait le tour, tandis que l’autre côté se trouve la jetée Baron. Un coffre d’amarrage sert de solarium à un magnifique « loup de mer » entourée de quatre ou cinq femelles. Au nord du secteur exploré, les cargos sont alignés, ancrés par 40 mètres.
Le premier d’entre eux, le Navarino, se trouve près de la bouée où nous avons mouillée pour les plongeurs. Entre la digue et la côte, on remarque aussi remorqueurs du port et une myriade de petits bateaux.
La plongée de l’après-midi a eu un résultat négatif. Par 35 mètres de fond la visibilité est quasi nulle, les plongeurs ont dû abandonner à sa recherche.