Après une semaine orageuse, la rade a retrouvé son ambiance d’arrière-saison.
Le matin, à pied ou en voiture, les plongeurs descendent de la Batterie du Mont Boron et rallient le Tibériade amarré sous l’Hôtel Welcome.
Le mouillage puis le travail de dévasement qui commence sont déjà presque une routine seulement interrompue par les petits incidents habituels; pompes récalcitrantes, dévaseuses bouchées, raccords mal serrés…
Quand ils ne plongent pas, les stagiaires s’initient à la conduite des embarcations pneumatiques, au démarrage des pompes et à la sécurité des plongées.
Le déchiffrement des structures qui apparaissent peu à peu est difficile pour les non initiés car il s’agit seulement d’un secteur de 8 mètres par 2 mètres, alors que les vestiges de l’épave tout entière mesurent 28 mètres par 10 mètres. Mais, les plaquettes de marquage qui sont encore en place et la lecture du plan levé en 1990 permettent de reconnaître la structure d’un navire couché sur bâbord, déployé comme une aile d’oiseau sur le fond.
Sur le pont du Tibériade les stagiaires se font expliquer sur un tableau les subtilités des charpentes de la grande nef gênoise. Au dehors, un grand navire de croisière qui occulte le paysage de la baie déverse sa clientèle sur le petit port de la Consigne.