Dans la matinée, nous téléphonons à nouveau à Brest pour rechercher les causes possibles du mauvais fonctionnement du magnétomètre. M. Despres, le technicien du SHOM, semble écarter un problème de réglage. Il pense que nous nous trouvons près de la limite de fonctionnement du magnétomètre, en effet le champ magnétique à Valparaiso est de 25 000 nanoteslas (unité de mesure du magnétisme) soit près de la moitié du champ magnétique en France et notre magnétomètre cesse de fonctionner lorsque le champ magnétique est inférieur à 20 000 nanoteslas. La solution est d’augmenter la durée de prise de mesure pour augmenter l’énergie reçue par la sonde, ce qu’il est possible de faire directement à partir de l’écran de la console.
Nous appareillons à 11h56 pour voir si cette solution est bonne. Dès l’appareillage, nous constatons que la console du magnétomètre n’est pas alimentée. Sans doute le saut de tension d’hier a-t-il été fatal au fusible ? Nous démontons la console, le fusible est effectivement fondu. Il est tout de suite remplacé par le fusible de rechange. Nous mettons le poisson à l’eau. Après changement des réglages, nous constatons effectivement une amélioration importante de qualité du signal. Un cargo sur rade sert de test, il donne une anomalie normale. Nous rentrons rassurés au mouillage.
Les plongeurs rentrent d’une plongée sur une épave à coque de fer située à la Punta del Bueye. Les restes sont dispersés sur une grande surface. Elle est connue des plongeurs locaux qui l’on baptisée : épave des Locitas.
Dans l’après midi, nous sortons pour tester la mise à l’eau de l’aile plongeante et entraîner Augusto, le pilote de la vedette à barrer en suivant les indications du GPS. Le Valparaiso III a une bonne stabilité de route mais a besoin d’espace pour virer. Plusieurs navires sont mouillés dans l’Ouest de la zone où nous travaillons par des fonds d’environ 40 m. Nous croisons des embarcations chargées d’enfants des écoles faisant une sortie en mer.
