Aujourd’hui commence notre dernière semaine de travail. Le matin, nous partons en direction de la Punta Angeles, l’un des secteurs les plus dangereux pour ceux qui tentaient d’atteindre Valparaíso en venant du sud. Notre zone de travail est située le long de la Caleta Torpederas. Nous essayons de passer le plus près possible des dangers, sans pour autant, bien entendu, engager ni la sécurité du Valparaíso III, ni celle du « poisson » du sonar.
La profondeur varie rapidement. Bien que la carte marine ne soit pas extrêmement précise, nous disposons d’un sondeur qui nous permet d’anticiper les mouvements du «poisson», dont la remorque mesure quarante mètres. Certains profils nécessitent cependant une grande prudence et une vigilance particulière.
Nous avons de la chance car sous le ciel bas et gris le vent est presque nul et la mer reste calme.
La portée du sonar latéral est de 75 m de large Nous suivons des lignes distantes de 45 m les unes des autres. Le recouvrement des zones balayées, permet de couvrir la « zone d’ombre » qui se trouve sous le sonar. Les fonds marins sont rocheux et il est très difficiles de distinguer la présence éventuelle d’une épave.
Des oiseaux marins pêchent au pied des falaises et l’un d’eux vient se poser sur le cadre métallique qui supporte la poulie du câble de remorque du sonar. Il va nous accompagner ainsi pendant une demi-heure.
Vers midi, nous rentrons. La zone a été entièrement couverte, mais sans qu’un seul nouveau naufrage ne soit découvert.
Le premier groupe de plongeurs n’a pas localisé l’une des épaves balisées dans la zone Almendral, mais la deuxième équipe a trouvé trois épaves d’allèges, des petits bâtiments utilisés pour charger et décharger des marchandises des navires mouillé en rade..
Quatre épaves ont été détectées, dont trois mesurent entre 70 et 80 m de long. Parmi celles-ci, deux sont très proches, un de l’autre, et ne sont séparés que par un ensemble de rochers.
