Nous appareillons enfin pour effectuer une prospection avec le sonar latéral dans une zone qui se trouve à l’est de la digue du port, une zone étroite d’environ 150 m au-delà de laquelle les fonds sont supérieurs à 50 m. La digue a en effet été construite en 1924 par des fonds de 40 m. La profondeur augment rapidement dès que l’on s’écarte.
Sous un magnifique soleil et sans un souffle de vent nous commençons un premier profil à environ 75 m de môle, pendant qu’une équipe de plongeurs de la Marine, suivis par une embarcation pneumatique, effectuent une natation.
Au-delà de la digue devant la plage de San Mateo nous faisons une petite incursion à l’intérieur de l’anse, face à la plage. Nous y détectons deux épaves, d’ailleurs bien connues des plongeurs locaux puisque situées à l’abri, par 17 m de fond. Nous passons à toucher la basse (Baja), un haut fond sur lequel déferle la houle. Le sonar nous en montre toute l’étendue.
De retour à la Station de sauvetage pour le déjeuner, une discussion s’engage avec les plongeurs pour essayer d’évaluer la précision des positions fournies par le sonar. Au début de l’après midi, nous retournons dans une zone située à l’est de la Roca del Buey que nous avons baptisée Membrillo. Le vent d’est s’est levé comme toutes les après-midi et dès que nous quittons l’abri de la pointe, une forte houle, nous fait tanguer.
Le sonar n’apprécie pas beaucoup le mouvement des vagues et la définition de l’image est diminuée. La navigation du Valparaiso III est sinueuse et irrégulière. Une fois la zone couverte, nous retournons à la station de sauvetage.