Nous installons notre matériel comme nous le faisons tous les matins. Il nous faut au moins une heure pour être prêts.
Ce matin, le mauvais temps d’hier a cédé la place à une journée presque estivale : pas de vent, un ciel dégagé, une mer calme et enfin, une meilleure visibilité sous-marine. Avant de partir, nous laissons aux plongeurs une liste de points de plongée, résultat de notre travail d’hier.
Nous avons repris les recherches dans la zone commencée pendant le mauvais temps de la veille. En fin de matinée, nous avons complètement couvert la zone y compris le secteur où les petits pêcheurs locaux s’ancrent habituellement. Comme nous nous y attendions, cette zone est pratiquement la seule qui n’est pas saturée d’épaves.
Hervé, qui respire les gaz d’échappement du moteur et ne voit rien de l’extérieur, a installé une petite caméra qui nous permet de voir, sur notre ordinateur, ce qui se passe à l’avant du bateau.
À midi, nous avons fat le point avec les plongeurs : trois équipes sur quatre ont trouvé une épave. Nous avons étudié avec eux, sur l’écran du sonar, les séquences enregistrées la veille. On se rend compte qu’une seule équipe a trouvé le naufrage prévu et que les autres ont trouvé d’autres épaves. Il est vrai que bien que le balisage ne soit pas extrêmement précis – comme cela semble avoir été le cas – il y a tellement d’épaves que les plongeurs en trouvent toujours une à observer.
Gentiment, le mécanicien de la station nous a installés, à l’heure du déjeuner, un tuyau d’échappement pour le groupe électrogène, ce qui évite de laisser la cale saturée de monoxyde de carbone. Mais pour ce faire, il a dû enlever l’échelle, ce qui est un peu embêtant pour démarrer ou arrêter le groupe : rien n’est parfait!
Nous n’étions pas encore partis que nous avons reçu l’ordre de la capitainerie du port de quitter la baie à partir de 17h00 pour ne pas compliquer les mouvements d’un navire de la Marine : nous n’avons pas eu le temps d’effectuer pas un seul profil de recherche.
