Quand nous appareillons vers 09h30, le temps est radieux.
Ce matin, nous avons décidé de couvrir, à l’aide d’un sonar, la partie de la zone Almendral, qui est la plus proche de la côte, pour tenter de localiser les épaves moins profondes. Elles permettent une intervention plus facile des plongeurs. En fait, les jours précédents, la visibilité a été très mauvaise et il était pratiquement impossible de travailler efficacement sur les sites détectés se trouvant à plus de 30 mètres de profondeur.
Nous commençons la couverture de la zone et notre surprise ne diminue pas lorsque nous découvrant le nombre impressionnant d’épaves qui se trouvent dans la baie. Rien que dans la matinée, nous en avons détecté pas moins de cinquante-huit. Nous sommes passés très près de la terre et près du lieu de mouillage des remorqueurs du port.
Les pélicans et les otaries sont particulièrement familiers et curieux, car ils vivent paisiblement au milieu des mouvements du port et des activités humaines. S’ils ont été chassés pendant une longue période, comme le montre le trophée qui orne le hall d’entrée de la Station de sauvetage, c’est maintenant interdit.
Nous retournons déjeuner à terre et analysons nos détections pendant que le vent du sud-est commence à se lever.
Nous appareillons vers 15h00, le vent est très violent et descend furieusement des collines qui recouvrent la baie de Cabrillas. Nous sommes obligés de descendre le générateur dans la soute avant, pour pouvoir travailler.
Nous prospectons une nouvelle zone, baptisé Dique, par fond de 45 à 50 mètres profond. Augusto a des difficultés à suivre sa route et nos profils sont un peu sinueux. Nous parvenons quand même à détecter pas moins d’une quinzaine d’épaves.
Au retour, le vent souffle toujours très frais et balaie le port de ses rafales regeuses.