Le beau temps se maintient et après une journée de semi repos nous repartons avec ardeur pour une nouvelle semaine.
Comme les journées sont chaudes, nous avons décidé de démarrer le travail une demi-heure plus tôt, soit à 07 h 00, pour bénéficier de la fraîcheur matinale.
Au petit matin, tout le monde s’est attaqué au dégagement de l’extérieur du bâtiment, en enlevant la couche de sédiment qui se trouve au dessus de la fameuse couche de sable blanc qui nous signale l’arrivée des choses sérieuses.
Le bâtiment est relativement exigu, mais les murs sont très conséquents. Une fois dégagé, l’ensemble forme une sorte d’ovoïde qui donne à la construction une ampleur et une aura particulière.
Le dégagement du sédiment à l’extérieur du mur et le décapage de la couche archéologique devant l’entrée permettent de trouver quelques objets : un fond de bol chinois, un morceau de cuivre portant en creux l’ébauche d’une cuillère et, à droite de l’entrée, dans une couche de déblais, un humérus appartenant au même individu dont nous avons déjà retrouvé les restes.
Le long du mur extérieur, à l’est, nous dégageons l’amorce d’un nouveau mur qui est aligné avec le mur intérieur nord du bâtiment. Nous suivons ce nouveau mur en en dégageant la base, après quelques mètres, il tourne vers le droite à 90 degrés, puis de nouveau, après deux mètres, vers la gauche, dessinant à la fois une sorte de cour extérieure et l’amorce d’une seconde pièce. L’ensemble commence vraiment à avoir de l’allure.
Nous avons reçu un message de la classe de CM2, de Semoy (Académie d’Orléans), une classe qui a déjà suivi la campagne 2006 : nous lui faisons un salut amical.
Des informations arrivent concernant le saturnisme : Sébastien Berthaut-Clarac, qui s’occupe, entre autres, de la réhabilitation de logement parfois insalubres, connait bien la question. Information importante, il semble que le plomb se fixe à 98 % sur les os, nous devrions donc savoir si les ossements humains retrouvés appartiennent bien à l’un de nos esclaves malgaches.
Pendant que je termine la rédaction du journal, je vois par la fenêtre, à cent mètres, la mer qui brise sur la plage et une tortue qui s’ébat en surface, avant de venir cette nuit déposer sa ponte.