Les activités du 26 septembre ont totalement été occultées par la triste nouvelle qui nous est parvenue, mais il n’est pas inutile d’y revenir aujourd’hui.
En effet la journée a commencé à 06 h 30 avec l’arrivée du camion du transporteur chargé de prendre en charge les roues d’affût et les éléments de barriques stockés à la batterie dans des bacs d’eau douce.
C’est pour nous un événement d’importance car ces éléments sont stockés là depuis 17 ans et s’ils ont été conservés jusqu’à présent c’est aux soins d’André Garavagno, gardien de la batterie, que nous le devons. Pendant ces nombreuses années il a constamment refait les niveaux des bacs.
Les conditions de conservation : à l’abri de la lumière et à température presque constante, ont sans doute aussi contribué à la conservation des bois.
Le mobilier archéologique de la Lomellina ayant été dévolu au Musée National des Arts et Traditions Populaires, c’est ce dernier qui a financé le traitement de conservation qui s’amorce.
L’opération n’a cependant pas été de tout repos : lundi dernier, une entreprise de bâtiment est venue détruire la cloison du local car nous ne pouvions plus sortir les roues des bacs dans lesquelles elles étaient conservées sans risque de les détériorer. La sortie des bacs du local n’était plus possible sans recourir à cette solution. Entre temps, nous nous sommes aperçus que le chemin de la batterie n’était plus accessible aux camions. Le service des espaces verts de la ville de Nice, prévenu en urgence, a mis moins de 24 heures pour réaliser un “élagage” énergique, auquel ont succombé quelques arbres encombrants.
Les quatre bacs sont embarqués successivement sur un premier véhicule, puis transférés sur un semi-remorque qui attend sur la route. L’opération est supervisée par Nebia Boumlil, conservatrice du laboratoire ARC Nucleart qui prend en charge le matériel.
Dès le lendemain les maçons remonteront la cloison détruite.
Dans l’après midi, les stagiaires viennent assister à plusieurs exposés. Le premier est réalisé par Roberto Greco, maquettiste industriel de Gênes (CANAV), qui travaille avec nous depuis plus de 10 ans à la reconstitution des formes de la Lomellina. Il présente la dernière maquette archéologique qu’il a réalisée. Ancien marin sur les navires à voile, responsable d’un chantier de construction de navires en bois, il communique aux stagiaires sa passion et ses connaissances du métier de charpentier.
Martine Sciallano présente ensuite à travers une série de diapositives remarquables, réalisées sur l’épave à dolia de la Giraglia, les étapes successives d’une fouille archéologique sous-marine.
Enfin, Jean-Noël Turcat vient parler des problèmes de protection du patrimoine sous-marin à l’échelle internationale et plus particulièrement de la Convention adoptée l’année dernière au cours de l’assemblée générale l’UNESCO.