Dernier jour de prospection avec le sonar latéral, avant de reprendre le travail les prospections avec le magnétomètre lors des derniers.
Sous un ciel ensoleillé, nous appareillons le matin vers la zone Ester. Cette zone sous-marine n’est pas très bien délimitée sur la carte marine, et à défaut de pouvoir distinguer les épaves des roches du fond, la couverture de la zone nous permettra de recueillir une bathymétrie plus précise.
Remorquer le sonar à 10 mètres du fond dans une zone rocheuse n’est pas très rassurant, et il faut être particulièrement attentif à la vitesse du navire, aux virages et aux variations de profondeur. Très proche de notre zone de travail, l’Unión Sur un magnifique navire de pêche industrielle chilien est ancré depuis quelques jours.
Après la couverture de la zone, nous retournons à la station de sauvetage et nous croisons les plongeurs qui partent inspecter les épaves que nous avons détectées le 25 novembre dans la zone Baron.
Par une profondeur d’environ 20 m, ils ont l’avantage de trouver un fond sablonneux où la visibilité est bien meilleure que dans le fond de la baie.
Les plongeurs ont pour tâche de faire un relevé préalable des sites détectés, complétant les données concernant divers aspects : matériels, biologiques et hydrologiques des sites et de leur environnement naturel. Les épaves sont filmées, dessinées et mesurés, sans intervention.
En début d’après-midi, nous retournons dans la zone San Mateo où notre prospection avec le sonar a laissé des vides ; deux allers-retours sont nécessaires pour compléter la couverture. Nous avons fini la prospection à quelques mètres du haut fond Ester.
En arrivant, nous avons reçu la visite de deux professeurs d’université, Carlos Ocampo (archéologue) et Rodrigo Valenzuela (anthropologue), qui viennent voir notre travail. Ils nous accompagneront plus tard, lors du dîner dans notre appartement de Cerro Barón.
Ils suivent l’évolution de notre travail, et prennent connaissance de l’image splendide des docks flottants naufragés. L’un d’eux mesure environ 100 m de long et se trouve à 40 m de profondeur ; il s’agit, sans aucun doute, du Valparaíso II, naufragé en 1980. Le deuxième dock repose sur le côté, touchant le premier. Sous le dock flottant actuel, il y a une épave qui pourrait être celle du vapeur Chile, qui se trouvait sur dock flottant Valparaíso II lorsqu’il a chavira en 1980.