Sur le parking de la base aérienne 181, le Transall qui doit nous emmener à Tromelin nous attend. Pesée des bagages, enregistrement des passagers et formalités diverses se déroulent dans le brouhaha habituel des départs.
On embarque en contournant le frêt et les bagages serrés dans un filet d’arrimage. Les sièges sont spartiates mais au moins peut-on étendre ses jambes.
Décollage dans un bruit assourdissant. Conversations impossibles, chacun somnole en pensant à sa nuit écornée.
Nous avons a regret dû laisser Laurent Hoarau à La Réunion et nous déplorons l’absence des deux archéologues mauriciens dont nous avons espéré la présence jusqu’au dernier moment.
Le caractère international de l’équipe repose maintenant sur les seules épaules de Bako Rasoarifetra, une archéologue malgache qui nous a rejoint il y a deux jours. Deux météorologues : Guy Petit de la Rodhière et Richard Benito, qui ont fait des séjours sur l’île dans les années 1960, nous accompagnent. Ils ne feront que l’aller-retour, mais nous sommes très intéressés par leur description de l’île et des installations de la météo de l’époque.
Le train d’atterrissage du Transall touche la piste. La porte arrière s’ouvre et l’alizé s’engouffre dans l’avion portant les senteurs de l’île. Cette bouffée d’air marin inaugure notre troisième mission.
Les équipes, dont celle de relève, croisent rapidement ceux qui partent, l’avion ne reste que deux heures trente car une seconde mission l’attend.
Le Transall décolle dans un nuage de poussière et laisse sur l’île météos et archéologues : onze personnes en tout.
Les tentes sont rapidement déployées près de la case malgache et leur éclairage installé par Philippe Tournois. L’équipe s’installe et chacun fait connaissance.
