Les découvertes s’accumulent

Les découvertes s’accumulent

Il n’y a pas de retardataire au petit matin pour intervenir sur le nouveau bâtiment dégagé hier. Max, à l’intérieur, et Thomas, à l’extérieur, s’appliquent à suivre le mur mis au jour.

Le premier pan suit une paroi qui comporte à la base de belles plaques de « beach rock », posées verticalement, et au dessus des blocs de corail plutôt plats.

Le second suit un mur moins bien construit, puisqu’il s’agit là d’ériger en priorité une protection contre le vent et la mer.

Dans son secteur, Bako poursuit le décapage d’un carré d’un m² et se trouve en présence d’un grand nombre d’objets : chevilles et clous de fer, fragments de cuivre, restes de tortues, une coquille de bénitier et une aiguille en os d’une vingtaine de centimètres de long.

Chacun travaille à l’ombre grâce à  Philippe qui a installé deux bâches de protection, permettant de se protéger d’un soleil qui tape vraiment très fort, particulièrement au début de l’après-midi.

Carré de fouille de Bako

Nous buvons beaucoup, fort heureusement le dernier pointage d’Olivier, le chef de la station, nous informe que nous ne manquerons ni d’eau, ni de boissons.

Hier soir, un message de Vijaya Teelock, directrice du département d’histoire de l’Université de Maurice nous apprend que le principe de la venue des deux archéologues mauriciens a été accepté, et qu’ils pourraient venir par le Dornier des Coast Guards mauriciens, le même qui a amené Yann Von Arnim l’année dernière.

Vue en hauteur du site. A droite, le dernier bâtiment trouvé, à gauche la tente où travaille Bako

Dans l’après-midi, nous restons perplexes devant la composition et la direction prise par le mur extérieur du bâtiment mis au jour.
Le désordre des blocs de corail éparpillés sur le sable n’est pas compréhensible, d’autant que toute pierre apparente ne peut pas être prélevée, sans que l’on sache si elle fait partie d’un mur ou si elle est simplement posée au hasard sur le sol. Chacun gratte, balaie, suppute, discute et plaisante à propos du dilemme qui nous est posé.

Un petit bâtiment blanc, passe à proximité, le premier depuis notre arrivée. Il appelle la station en VHF et s’identifie, il s’agit de la Curieuse, en mission pour les TAAF.

En toute fin d’après-midi Joë, ayant repéré une limite entre pierre et sable, se saisit d’une pelle et creuse avec frénésie. Surprise totale, ce n’est pas le mur extérieur que nous cherchions qu’il localise mais le mur intérieur d’un nouveau bâtiment ! Tout le monde s’assoit pour réfléchir à la situation.

Nous ne faisons plus face aux cinq bâtiments cités par le commander Parker en 1851, mais bien déjà à six…

Supputations sur la structure du mur extérieur

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