La seconde semaine commence

La seconde semaine commence

Voici presque une semaine que nous sommes sur l’île, et aucun d’entre nous n’a cherché à savoir ce qui se passait ailleurs. La seule information qui nous soit parvenue est que l’équipe de rugby d’Oyonnax avait battu celle de Clermont !

L‘île est isolée étymologiquement et par nature, mais elle semble aussi tout faire pour s’isoler du monde extérieur. Chacun a certes un lien ténu avec sa famille via la liaison satellite par laquelle passent des mots de tous les jours, pour atténuer la distance et le temps qui courre. Mais le tombereau d’information et d’agitation journalistique, qui habituellement nous assaille, se brise comme les vagues en arrivant sur notre rivage. Nous sommes dans notre bulle.

Bako dans le carre où sont entassés les benitiers

Ce matin, quatre paille-en-queue, plumage immaculé, bec et queue rouge, sont venus nous survoler, venant du nord.
Véronique, qui a reconnu des os du bel oiseau dans les restes de faune consommée par nos naufragés, les a identifiés de loin, et tient la preuve que l’oiseau réputé rare à Tromelin y est bien présent de temps à autre.

La séparation des sols brun et blanc.

Rezah a été exempté de fouille dans la matinée, car son départ approche et il s’était promis de préparer un briani à toute l’équipe. Aux fourneaux dès huit heures du matin, il a cuisiné ce plat indien adapté à la mauricienne et aux ressources des réserves de la station. Le résultat de ses efforts, dévoré à midi, a été couronné par une salve d’applaudissements.

Pendant ce temps, la fouille avance rapidement et la zone qui restait à dégager l’est maintenant jusqu’à la couche archéologique (celle qui correspond à l’occupation  des naufragés). La séparation, entre la zone creusée par les ouvriers ayant construit la station (brune) et la couche de sable blanc qui a recouvert le site après le départ des naufragés malgaches, est inscrite sur le sol.

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