La dernière lettre du dimanche : Jean-François Rebeyrotte

La dernière lettre du dimanche : Jean-François Rebeyrotte

Le temps qui reste

« Combien de temps j’ai encore,
Des années, des jours ou des heures,
Quand j’y pense mon cœur bat si fort

Combien de temps encore ? »

Des p'tits tris, toujours des p'tits tris

Les premiers vers de cette chanson semblent particulièrement appropriés aujourd’hui.

Sans doute est-ce dû au fait que nous arrivons au terme des sept semaines de la mission et que chacun d’entre nous voit le temps lui filer entre les doigts, alors que le travail qui reste à faire ne veut décidément pas se laisser faire et aller plus vite que la musique.

Allons voir, si vous le voulez bien, comment ce temps qui passe devient le temps qui reste et comment nous nous transformons en fourmis s’agitant pour essayer de tout finaliser avant le départ de vendredi prochain.

Il y a d’abord les imperturbables, comme Thomas, qui profite de chaque moment pour saisir dans son ordinateur les points topographiques enregistrés sur le terrain afin de réaliser un plan précis du site général des fouilles.

Autre imperturbable, Max, frisant avec le stoïcisme légendaire qui le caractérise, embrasse quant à lui l’ensemble du mobilier archéologique inventorié et prélève des éléments intéressants pour la future étude des objets.

L'écran livre ses premiers plans

Il y a ensuite les besogneux (ou les malchanceux), celles et ceux, comme Véronique, Bako, Joë et Jean-François, qui doivent trier, trier et encore trier les restes des seaux tamisés ou inventorier encore et toujours les découvertes des derniers jours.

Il y a enfin les nettoyeurs, Philippe en tête, qui trépignent pour pouvoir commencer à reboucher les tas de sable que nous avons formés (aux dernières nouvelles 350 m3) pour pouvoir travailler sur le sol des naufragés de l’Utile

Max examine les objets archéologiques

Pendant ce temps, le trio de choc de nos plaisirs gustatifs, vous avez sûrement reconnu Zineb, Jean-Michel et Patrick qui rivalisent d’ingéniosité et de créativité pour que les repas, qui devraient avoir un goût de fin de stock, conservent, malgré tout, leurs lots de surprises et ravivent notre gourmandise à peine voilée.

Quant à Simon, le chef de station, il veille. Comme tout doit être fin prêt un peu avant la date programmée du retour, il s’affaire partout, préparant ici les paquets des déchets, nettoyant là les abords des lieux, sans compter l’aide précieuse qu’il nous apporte au quotidien.

La dernière fourmi du groupe, Lauren, fixe en images tous ces moments qui bientôt vont appartenir au passé. Et lorsque nous serons tous rentrés, elle sera encore dans cet univers en visionnant les rushes pour le montage des documentaires qu’elle est chargée de réaliser.

Ce dernier week-end est en même temps la dernière ligne droite avant que nous puissions retrouver nos proches. Il était temps !

Le chapeau en cocotier porté par Zineb, realisé par Véronique
Bako prépare un gâteau malgache
Simon, le chef de station

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