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La Martinique

Sommaire

 

Communes littorales de Martinique

 

Cadre géographique

Cadre historique

Situation

Peuplement amérindien

Relief et formation géologique

Légende de l'extermination des arawaks par les caraïbes

Végétation

Période coloniale

Climat et régime des vents

Canne et esclavage

Cyclones tropicaux ou ouragans

Établissements commerciaux et le commerce maritime

Raz de marée

Lutte pour le contrôle de l'espace caraïbe

Côte au vent ou Cabesterre

Martinique actuelle

Côte sous le vent ou caraïbe

 

 

 

 

 

 

Le cadre géographique

Arc antillaisSituation

La Martinique est une île de l'archipel des Petites Antilles, située entre l'île de la Dominique au Nord et l'île de Sainte-Lucie au Sud, entre les latitudes 14° 50' N et 14° 23' N et à la longitude moyenne de 64° 12' W. Elle se trouve à 7000 km des côtes européennes et à 400 km des côtes Sud-américaines (Vénézuela).
Sa longueur nord-sud est d'environ 60 km alors que sa plus grande largeur, au niveau de la presqu'île de la Caravelle, ne dépasse guère les 20km.
Sa superficie est d'environ 1100 km2, suivant que l'on prend ou pas en compte les nombreux îlets qui la bordent, les chiffres publiés varient. On disait traditionnellement dans l'enseignement primaire 1111 km2, pour le côté mnémotechnique du chiffre. Ceci la place au troisième rang après Trinidad et la Guadeloupe dans le chapelet d'îles qui constituent les Petites Antilles.

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Relief et formation géologique

Le relief est accidenté sur cette île d'origine volcanique. Les zones volcaniques anciennes correspondent à l'extrême sud de l'île (Savane des pétrifications) et à la Presque île de la Caravelle à l'est. L'île s'est développée dans les dernières 20 millions d'années par une suite d'éruption et de déplacement de l'activité volcanique vers le nord. Le dernier volcan en date, toujours actif, est la Montagne Pelée, qui occupe tout le nord actuel de l'île et culmine à 1396 mètres. A la suite de phénomènes d'érosion toujours violents en Martinique à cause de la forte pluviosité due à l'évaporation océanique apportée par les alizés, les hauts volcans de formation récente situés au Nord de l'île (Mont Pelé et Pitons du Carbet (1196 mètres)) font place, dans le Sud, à des « mornes » aux sommets arrondis ou plats et aux fortes pentes d'une altitude généralement comprise entre 100 et 300 mètres. La montagne du Vauclin, point culminant du sud de l'île a 504 m d'altitude. Les plaines situées au Centre et en bordure côtière sont séparées par des escarpements et sont généralement de petite dimension.

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Végétation

La forte hygrométrie et la fertilité des sols favorisent l'épanouissement d'une végétation tropicale généreuse. Mais les différences de relief sont cause d'une grande diversité dans le couvert végétal, remarquable pour un espace aussi limité. Le nord de l'île est couvert par la forêt tropicale humide, caractérisée par des essences comme la fougère arborescente. Par contre dans le sud on trouve des zones plutôt sèches, pratiquement désertiques sur la Savane des pétrifications à l'extrême sud de l'île. Entre les deux, se trouvent des zones de transition variées.

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Climat et régime des vents

Les saisons

« L'année se divise à la Martinique en deux saisons bien distinctes et de durée inégale : la saison sèche, qui commence en novembre et finit en juillet, et la saison humide ou hivernage, qui ne comprend que les mois d'août, septembre et octobre.» C'est en ces termes que M.P. Monnier, Ingénieur Hydrographe de la Marine, présentait en 1829 la succession des saisons en Martinique. Mais, comme il le précise plus loin, «la saison sèche ne justifie la dénomination qu'on lui donne, qu'autant qu'on la compare à celle de l'hivernage». Si les pluies durant l'hivernage sont souvent plus violentes et de plus longue durée, il n'en demeure pas moins vrai que durant la saison dite "sèche" les pluies continuent à tomber, de façon sporadique et pendant de courtes périodes.
Les instructions nautiques modernes distinguent deux saisons marquées, liées aux précipitations : la saison humide, de mai à novembre, et la saison sèche de février à avril. Cette saison sèche, correspond normalement à une période de grosses chaleurs et de sécheresse. Comme elle commence normalement après le carnaval elle est appelée carême. En pratique les fluctuations sont nombreuses. Il y a des hivernages plus longs ou plus courts selon les années ou bien de hivernages tardifs ou précoces, des carêmes très secs ou pluvieux.

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Le régime des vents

Le climat est caractérisé par un régime de vents constants, les alizés, qui règnent sur l'île pendant la majeure partie de l'année. Ils soufflent du NE à l'Est de façon régulière, croissant pendant la matinée et décroissant pendant l'après-midi pour tomber le soir. C'est le régime de vent de la saison sèche durant laquelle les passages du vent au SE ou au S sont toujours de très courte durée (quelques heures).
Le climat de la Martinique est directement réglé par les positions de l'anticyclone des Açores qui dirige l'alizé de Nord-est, et de la zone de basses pressions équatoriales où les alizés de l'hémisphère nord rencontrent ceux de l'hémisphère sud, le long de la zone inter-tropicale de convergence (ZIC).
Pendant le temps de l'hivernage, le régime des vents est beaucoup plus instable. Ils varient de l'ENE à l'Ouest en passant par le Sud. Pendant cette période, le vent peut rester pendant plusieurs jours de secteur Sud.
Ce secteur Sud était d'autant plus redouté au temps de la colonie, qu'une grande partie des baies étaient frangées de mangrove et que le vent repoussait alors sur l'île les émanations de ces marécages, réputées malsaines et dangereuses pour les européens récemment installés.

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La pluviométrie

La pluviométrie est un facteur déterminant du climat martiniquais. Les variations saisonnières entre carême et hivernage sont sensibles sur l'ensemble de l'île. Il tombe en moyenne 80 mm d'eau en mars au Lamentin (plaine centrale située au niveau de la baie de Fort-de-France) et 260 mm d'eau en octobre.

Les températures

Les alizés, atténuent la sensation de chaleur humide liée au climat tropical. La température moyenne est toute l'année de 26° C. Les mois les plus chauds sont ceux de Mars, Avril, Mai, tandis que les mois les plus frais sont ceux de Décembre et de Janvier. Les températures les plus chaudes relevées l'ont été à Saint-Pierre avec 37° C en avril et mai 1986 et la plus basse de 12° à Fonds-Saint-Denis (entre Pitons du Carbet et Montagne Pelée) en mars 1965. On constate en moyenne six jours par an au Lamentin une température inférieure à 18° C.

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Cyclones tropicaux ou ouragans

La zone des Antilles est sujette au développement de cyclones. Suivant les moments de l'année ces dépressions viennent de l'atlantique (Cap-Vert) ou du centre de la mer des Antilles et du Golfe du Mexique (à l'ouest du méridien 80° W).
Sur la Martinique la trajectoire des cyclones est le plus souvent E-W ou SW-NE. La courbe de fréquence des cyclones montre qu'ils traversent la Caraïbe entre les mois de juin et novembre et passent préférentiellement en Martinique, en août et septembre.
Le cyclones constituent un des dangers majeurs pour la navigation dans l'île et on causé de nombreux naufrages. Le cyclone est un phénomène tourbillonnaire et un point à terre peut recevoir le vent de plusieurs secteurs successivement. Selon la trajectoire suivie par le cyclone un navire peut être jeté à la côte, emporté au large ou couler sur ses ancres. Rares sont les sites qui présentent un abri sûr quelle que soit la direction des vents.

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Raz de marée

Plusieurs îles de la Caraïbe sont soumises au phénomène des raz de marée. Ceux-ci ont lieu essentiellement pendant la période de l'hivernage, c'est-à-dire principalement de la fin du mois de juillet à la fin du mois d'octobre.
En Martinique les raz de marée sont sensibles sur la côte caraïbe et essentiellement dans la rade de Saint-Pierre. Il est admis que les raz de marée sont causés par des vents soufflant au large et dont les effets de font sentir sur les côtes devant lesquelles les fonds remontent brusquement. La houle atlantique de très grande amplitude est presque insensible sur les fonds importants mais génère des lames de hauteur exceptionnelle quand elle remonte sur le plateau continental (principe du Tsunami).
Les vagues qu'il causent se font sentir à un profondeur beaucoup plus importante que les autres types de lames dues au vent (30 ou 40 mètres de fond). Les navires au mouillage pendant ces phénomènes tirent très violemment sur leurs ancres. Ils risquent, soit de briser leurs câbles, soit de traîner leurs ancres et de chasser. Dans la baie de Saint-Pierre, les navires soumis à ces phénomènes déradent rapidement à cause de la forte déclivité des fonds. Il a été plusieurs fois constaté, nous dit M.P. Monnier , que les coups de vent sur la Guadeloupe causent des raz de marée en Martinique et réciproquement.

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Côte au vent ou Cabesterre

La côte est, ou côte au vent des îles, portait traditionnellement dans les Antilles le nom de Cabesterre ou Capesterre. Le terme cabesterre en Martinique désigne plus spécifiquement la zone de la presqu'île de la Caravelle. Cette côte au vent bordée par l'océan atlantique est exposée directement au vents Alizés et à la houle atlantique venant du large.
La partie nord allant du Macouba à Sainte Marie est essentiellement bordée de falaises avec très peu de mouillages et d'accès à la mer. La navigation y est limité à la pêche côtière avec les petites embarcations traditionnelles de la Martinique. Entre Sainte-Marie et La Trinité La côte devient moins abrupte et la rade de la Trinité, bien qu'exposée aux Alizés et relativement peu profonde, est une des meilleurs de la Martinique. Au large de cette zone les fond atteignent rapidement la profondeur de 60 mètres formant un grand plateau s'étendant à plusieurs milles au large.
La Presqu'île de la Caravelle sépare nettement la côte nord atlantique et la côte sud atlantique. Elle marque aussi un net changement de la nature des fonds. Une ligne de récifs frangeant suit la côte depuis la pointe de la Caravelle jusqu'à l'extrême sud de l'île se rapprochant peu à peu de la côte jusqu'à se fondre avec elle. Ces restes d'un paléolittoral constituent un danger majeur pour la navigation. Ces récifs ou cayes comme on les appelle sans les Antilles, dont certains émergent et d'autres ne sont couverts que de quelques mètres d'eau (à cause du danger qu'ils représentent ils portent aux îles le nom évocateur de "loup", Loup bordelais, loup ministre etc., dont le nom vient souvent d'un navire qui y a sombré) ont causé dans l'histoire le naufrage de nombreux navires. Une étude de Max Guérout expose en détail les causes de naufrage et le sort des navires pris sur ces récifs.

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Côte sous le vent ou caraïbe

Contrairement à la côte atlantique, la côte caraïbe est accore, et ne présenta que peu de dangers pour la navigation (quelques cayes bordent la côte sur le littoral sud entre le Diamant et le Marin). Le vent soufflant généralement de terre les naufrages y sont moins nombreux que sur la côte est. Les navires ayant sombré sur cette façade de l'île ont généralement coulé lors de cyclones ou durant les combats navals qui ont marqué l'histoire de l'île. Dans le secteur de Saint-Pierre, au pied de la Montagne Pelée, les fonds de 100 mètres sont parfois à seulement 400 mètres de la côte. Il va sans dire que pour l'archéologie sous-marine seule la bordure immédiate des côtes est commodément accessible.

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Le cadre historique

Indien d'après Théodore de BryPeuplement amérindien

Le peuplement humain de la Martinique est relativement récent. Les premiers peuplements amérindiens sont archéologiquement attestés aux alentours de l'an 0 de l'ère chrétienne. Aucune donnée fiable ne permet pour l'instant de faire remonter à une période plus ancienne le peuplement de la Martinique.
Les premiers habitants se rattachent à la culture saladoïde, du nom du site éponyme Vénézuélien de Saladero. Ils viennent, selon toute vraisemblance, de la forêt amazonienne. Le nom d'arawaks qu'on leur donne généralement ne désigne pas un peuple en particulier mais une famille linguistique à la quelle se rattachent de nombreuses populations amérindiennes d'Amazonie dont les populations Kalina ou caraïbe.
Cette population produit une céramique extrêmement décorée et semble surtout occuper les contreforts de la Montagne Pelée. Il s'agit de populations néolithiques pratiquant l'agriculture et la pêche cueillette. Le site archéologique de Vivé, sur la commune du Lorrain, illustre parfaitement cette première occupation. Ce site d'habitat sur le bord de mer est actuellement fouillé par Benoît Bérard. Le niveau d'occupation saladoïde est scellé par une couche éruptive de la Pelée datée du troisième siècle de l'ère chrétienne. La campagne de 1999 a fait apparaître une couche d'abandon en place recouverte par la cendre d'une éruption du volcan.
Les populations les plus récentes semblent par contre s'installer préférentiellement dans la zone sud de la Martinique. Dans leur phase la plus récente elles se rattachent à la culture suazoïde, du nom du site éponyme vénézuélien de Suazeï, et ont été pendant longtemps désignées sous l'appellation de "caraïbe". Le site archéologique de la plage de l'Anse Trabaud, sur le littoral atlantique de la commune de Sainte-Anne, qui a été en partie fouillé par Louis Allaire, est un site ce cette période finale, peut-être pratiquement contemporain de l'arrivée des premiers européens aux Antilles. Le site de la plage de Dizac au Diamant est lui daté autour de 800-900 après J.C..
Ces populations ne sont pas des populations radicalement différentes des populations saladoïde, comme on a souvent voulu le faire croire en suivant de trop près le témoignage de "chroniqueurs", premiers auteurs d'écrits sur les nouveaux territoires de l'Amérique. Ces chroniqueurs, souvent religieux, sont notre seule source écrite sur les premiers temps de la colonisation, le populations amérindiennes des Antilles ne possédant pas d'écriture.
Pour l'instant on ne possède que peu de données sur les populations ayant occupé l'île entre le site de Vivé (300 après J.C.) et l'occupation du Diamant (800 après J.C.). La connaissance du néolithique antillais est encore très lacunaire, les études et les fouilles répondant au critères modernes étant encore très rares.

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La légende de l'extermination des arawaks par les caraïbes

Les enjeux économiques de la colonisation expliquent en grande partie que se soit forgée une histoire largement légendaire où des populations "caraïbes", terme qui pourrait venir de l'espagnol et ayant donné lieu à notre mot cannibale, sauvages mangeurs d'hommes, auraient exterminé d'hypothétiques populations arawaks pacifiques enlevant et réduisant en esclavage leurs femmes. De nombreux travaux récents tendent à démontrer que ce schéma a souvent été évoqué dans l'histoire pour justifier l'extermination d'une population par une autre. Il s'agit en quelque sorte d'une auto justification : Certes les européens ont exterminés les "caraïbes", mais ce n'est qu'un juste retour des choses, ces populations étant censées avoir fait de même avec leurs prédécesseurs !
Ce schéma se retrouve toujours plus ou moins développé par les chroniqueurs et perdure jusque dans de très sérieux ouvrages récents et est encore enseigné dans les écoles. Il n'est pas lieux ici d'entrer dans les détails de la discussion de ces problèmes. Il faut simplement remarquer que la polysémie des termes arawaks et caraïbes, recouvrant aussi bien des populations amazoniennes, des familles linguistiques et les protagonistes du "pseudo" drame des chroniqueurs, fait que les archéologues évitent de les employer pour se cantonner aux caractérisations purement archéologiques des différentes cultures mises en évidence dans les Antilles.

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La période coloniale

Si la tradition veut que Christophe Colomb aie découvert l'île en 1502 au cours de son quatrième voyage, c'est en 1635, que Pierre Belain d'Esnambuc y installe la première colonie, pour le compte de la couronne de France et de la Compagnie des Iles de l'Amérique.
Entre ces deux dates la Martinique ne reste cependant pas sans contacts avec les européens. Si les espagnols délaissent ces îles qu'ils jugent trop petites et infestées d'indiens dangereux, les hollandais, français et anglais y font souvent relâche pour faire aiguade, s'approvisionner en vivres et commercer avec les amérindiens. L'ouvrage de Jean-Pierre Moreau Les petites Antilles de Christophe Colomb à Richelieu fait un point intéressant de cette activité européenne non coloniale pendant tout le XVIème siècle.
Durant les premières décennies de l'occupation française, l'île est productrice de denrées coloniales fournissant de forts profits : tabac (petun), rocou, indigo, cacao etc., le tabac de la Martinique est alors très apprécié. La crise du tabac de la seconde moitié du XVIIème siècle ruine les premiers planteurs qui se tournent alors vers la production de sucre. La mono culture de la canne va bientôt modeler le paysage et devenir partie intégrante de la culture créole. Elle dominera l'économie du pays jusqu'à la seconde moitié du XXèmes siècle.

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La canne et l'esclavage

La culture de la canne à sucre telle qu'elle est pratiquée dans l'habitation sucrière demande une importante main-d'oeuvre que la métropole n'est pas susceptible de fournir. Si la culture du tabac ou de l'indigo avait pu se faire avec les "engagés", seule la traite d'esclaves noirs provenant des côtes de l'Afrique est susceptible de fournir les effectifs nécessaires à la culture de la canne à sucre. Les engagés venaient sous contrat avec un planteur pour une durée de cinq ans. Le planteur couvrait les frais du voyage et exigeait ensuite de l'engagé un travail semblable à celui de la main d'oeuvre servile. Mais à la différence de l'esclave, si il réussissait à survivre aux terribles conditions de vie et de travail, il recouvrait sa liberté au bout des cinq années et se voyait allouer une terre pour devenir à son tour planteur. La culture de la canne est donc à l'origine de la mise en place du commerce triangulaire (Europe, Afrique, Amérique) qui entraîne rapidement l'afflu d'une population africaine servile vers les possessions françaises de l'Amérique, population qui dès la fin du XVIIème siècle dépasse rapidement et de beaucoup la population blanche des origines.
Les amérindiens, dont on peut supposer que la densité de population était relativement faible, sont petit à petit repoussés vers la côte atlantique avant d'être finalement chassés dans les années 1760. Cependant une frange de cette population "caraïbe" demeure sur place dans un fort état d'acculturation se fondant petit à petit dans le reste de la population. Dans les premières années du XVIIIème siècle le Père Labat, religieux dominicain ayant vécu plusieurs années dans l'île, décrira encore la carbet du chef indien Larose, caraïbe christianisé vivant aux alentours du bourg du Robert.

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Les établissements commerciaux et le commerce maritime

Les premiers établissement français en Martinique sont le Fort Saint-Pierre (actuelle ville de Saint-Pierre), fondée par d'Esnambuc, et la ville du Fort-Royal (actuelle Fort-de-France) fondée par les Gouverneurs De Baas et Blenac. Le commerce du sucre entraîne une intense activité maritime commerciale dans l'île. Si certain navires "circuiteux" passent en Afrique charger une cargaison d'esclaves avant de venir l'échanger en Martinique contre des denrées coloniales des navires encore plus nombreux font le voyage en "droiture" entre les ports du royaume de France et la colonie. Les profits de la vente d'une cargaison d'esclaves sont tels qu'il faut le plus souvent plusieurs voyages en droiture pour acheminer la contre valeur en denrées coloniales des esclaves vendus. Le manque chroniques d'espèces métalliques dans les îles se fait ressentir pendant toute la période coloniale, et la plupart des échanges se font sur le mode du troc.

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La lutte pour le contrôle de l'espace caraïbe

Cette navigation commerciale suscite bien entendu la convoitise des autres grandes nations européennes, essentiellement les hollandais et les anglais. Un état de guerre permanent va caractériser l'époque coloniale, et la course et la piraterie maintiendront le danger dans les périodes de paix civile.
Le hollandais rapidement évincés dès la seconde moitié du XVIIème siècle la lutte se concentre entre français et anglais. Toutes les grands conflagrations européennes ont leur composante caraïbe. C'est le cas de la guerre de 7 ans qui vaudra à la France de perdre de nombreuses possessions au profit de l'Angleterre. La Martinique passera par deux fois sous possession anglaise pour d'assez courtes périodes.

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La Martinique actuelle

L'île connait un important développement au cours du XVIIIème siècle et regagne en importance après la perte de Saint-Domingue. La ville de Saint-Pierre est une des plus fameuses des Antilles et le restera jusqu'au 8 Mai 1902 quand l'éruption de la Montagne Pelée entraînera la destruction totale de la ville par une nuée ardente. Fort-de-France devient alors le chef-lieu de la Martinique.
Le statut politique actuel de la Martinique résulte de l'évolution de celui-ci au lendemain de la seconde guerre mondiale. En effet, en 1946 elle passe du statut de colonie française à celui de Département français. Et en 1957, en tant que département français elle fait partie intégrante de l'Europe, à la signature du traité de Rome.
En 1983 en application de la Loi de décentralisation promulguée un an plus tôt, le conseil Régional de la Martinique est créé. Aujourd'hui, la Martinique est un Département Français et une Région Européenne.

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