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Activités du GRAN en Martinique

Activités du GRAN en
Martinique
Sommaire
 

 

 

Objectifs
Recherches

Présentation

Recherches d'archives

Un point de départ : la traite négrière

Fichier des naufrages

Période précolombienne

Les recherches de terrain

Contrôle de l'espace caraïbe

Fichier des sites

Commerce

Zones de prospection

Traite négrière

Les campagnes réalisées

Cabotage

 

 

 

 

 

 

 

 

Présentation

Depuis 1990, le GRAN effectue en Martinique un inventaire des sites archéologiques sous-marins. Ce travail est réalisé dans le cadre d'une convention quadripartite entre le Ministère de la culture, le Conseil régional de la Martinique, le Conseil général de la Martinique et le GRAN. Les financements de nos travaux sont fournis par nos trois partenaires. Comme tous les acteurs de l'archéologie sous-marine sur les territoires français, son organisme de tutelle est le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) basé à Marseille.

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Objectifs

Un point de départ : la traite négrière
En 1987 le GRAN entame un programme d'étude et de recherche sur la traite négrière. L'UNESCO intéressée accorde à ce programme le label de la décennie mondiale du développement culturel en association au projet UNESCO "la route de l'esclave".
Des travaux sont menés en Afrique (île de Gorée en 1987 et 1988) et programmés pour 1989 dans l'estuaire de la Loire en vue de localiser les restes de navires ayant servi au commerce triangulaire.
L'objectif de ce programme est d'étudier des épaves de négriers aux trois sommets du triangle de la traite (Europe - Afrique - Amérique).
En 1989 le nouveau Directeur des Antiquités de Martinique, Monsieur Rodriguez-Loubet, demande au GRAN d'inclure la Martinique dans ce programme puisque celle-ci était une importantes destination des négriers.
Aucun recensement des sites sous-marins n'ayant été mené en Martinique, le premier travail devait consister en un inventaire systématique dépassant le seul commerce triangulaire. Très rapidement il est apparu qu'aux Antilles, et particulièrement en Martinique, la navigation de traite ne constituait qu'un des aspects de l'activité maritime. Les épaves localisées peuvent être groupées en cinq thèmes principaux dont la traite n'était qu'un des aspects.

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Un recentrage sur cinq thèmes principaux

Période précolombienne
La navigation dans les Antilles ne débute pas avec l'arrivée des européens et la période précolombienne constitue un des centres d'intérêt majeurs pour l'archéologie en Martinique. Les peuples amérindiens qui avaient colonisé l'archipel des Antilles étaient des navigateurs et il serait du plus grand intérêt de retrouver l'une de leurs embarcations qui ne sont connues qu'au travers du prisme déformant des chroniqueurs européens. Malheureusement les chances de conservation d'une pirogue dans les eaux chaudes des tropiques pendant plus de cinq cent ans sont très faibles. Seul un envasement rapide pourrait avoir conservé les restes d'un canot amérindien.
Le seul apport jusqu'à présent de l'archéologie subaquatique à l'archéologie préhistorique en Martinique est un sauvetage urgent réalisé en 1997 sur le territoire de la commune de Sainte-Luce où une houle de tempête avait mis au jour du matériel archéologique dans 1,5 m d'eau sur la plage du Corps de Garde.
Ce site littoral correspond à une zone de mangrove submergée par un phénomène limité de transgression marine. Il a livré des céramiques et des restes osseux, dont une partie en place sur un sol de tourbe. Un ramassage de surface y a été réalisé et le matériel céramique, actuellement en cours d'étude, semble proche de celui du site tardif du Diamant.

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Contrôle de l'espace caraïbe
La navigation militaire européenne dans les Antilles a été intense jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'enjeu économique que représente le contrôle de l'espace caraïbe a conduit les diverses colonies à vivre dans un état de guerre quasi permanent. Hollandais, anglais, français et espagnols ont combattu dans cette zone pendant trois siècles et demi. De ce fait les sites de batailles navales sont nombreux aux Antilles. La Martinique ne fait pas exception et plusieurs naufrages de navires de guerre sont recensés dans les archives. Deux épaves de bateaux de guerre naufragés pendant les combats ont été retrouvées : celle du HMS Raisonable, vaisseau de 64 canons anglais coulé devant les Salines pendant une tentative de débarquement, et Le Cygne, Brick impérial coulé par les anglais devant le Prêcheur.

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Commerce
La navigation commerciale est liée à l'exportation des denrées coloniales vers la métropole (roucou, indigo, tabac, sucre, tafia et rhum, campêche, cacao, café etc.) et à l'importation des marchandises destinées à l'approvisionnement de la colonie, notamment des matériaux de construction, du bois, des biens de consommation, et de la nourriture d'autant plus indispensable que l'évolution vers la monoculture de la canne à sucre a rendu de plus en plus difficile le maintien d'une production vivrière suffisante.

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Traite négrière
C'est dans le cadre de l'économie coloniale de plantation que la traite négrière est devenu un aspect fondamental de l'activité commerciale entre 1650 et 1830 . Mais les voyages de traite ne représentent pas la majorité des liaisons commerciales. Il faut savoir que les profits de la vente d'esclaves sont tels que, dans un monde où la monnaie métallique reste rare, pour le payement de la cargaison d'esclaves d'un voyage triangulaire plusieurs voyages dits "en droiture" sont nécessaires afin d'exporter la contre valeur de ce chargement en denrées coloniales.
Ainsi le commerce du sucre et son annexe obligée, la traite des noirs, est-il le moteur d'une activité commerciale intense entre l'Europe et les Îles de l'Amérique.

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Cabotage
Le dernier thème découle des précédents, c'est le circuit de redistribution des biens autour de l'île et entre les îles par cabotage. La Martinique, tout comme la basse terre de Guadeloupe, sont des formations volcaniques au relief escarpé et accidenté. Jusqu'à la seconde moitié du XXè siècle les communications terrestres sont restées difficiles et la voie maritime était souvent plus rapide pour la circulation des personnes et des biens entre les différents points du littoral. L'accès à la mer était une des conditions de l'exploitation d'un domaine agricole. Les marchandises, sucre et rhum majoritairement, étaient transportées dans de petits navires caboteurs (de taille allant de la pirogue à la Goélette) qui les acheminaient vers les ports de regroupement et d'exportation qu'étaient Saint-Pierre, le Fort-Royal (actuel Fort-de-France) et la Trinité sur la façade atlantique.
Ce cabotage à l'échelle de l'île se double comme dans tout archipel d'un cabotage inter-îles, tant pour le transport de passagers que pour le fret. Les îles sous influence française (Martinique, Guadeloupe, Grenade, Ste-Lucie, St-Martin, Saint-Barthélémy, ainsi que les îles dites neutres Tabago ou la Dominique) ont des relations constantes avec la Martinique.
Ces circonstances ont donné naissance à une florissante activité de cabotage et de bornage autour de l'île et avec les îles voisines. Malheureusement la perte de la plupart des archives des commerçants martiniquais lors de l'éruption de la montagne Pelée nous prive de données précises sur ce type de navigation. Le site de l'épave du Pigwidgeon à Sainte-Luce illustre bien ce phénomène pour le milieu du XIXème siècle.

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La recherche historique

Recherches d'archives

Les documents concernant la Martinique se trouvent tant dans les archives publiques que privées. Les anciens fonds des colonies des archives nationales sont regroupés au Centre d'Archives d'Outre-Mer (CAOM) à Aix-en-Provence, les archives départementales de la côte atlantique regroupent également des archives intéressant la Martinique. Divers fonds privés peuvent également présenter un intérêt. Les transcriptions des documents d'archives les plus importants sont consultables sur ce site.

Les fonds consultés sont les suivants :

Fichier des naufrages

Synthèse des informations fournies par les archives, le fichier des naufrages constitue un outil primordial sur lequel s'appuie notre travail de prospection. Une fiche type est remplie pour chaque mention de naufrage incluant les circonstances de l'événement, les données techniques quand elles existent, ainsi, bien sûr, que les références des sources documentaires. Ce fichier constitue un complément au fichier des sites de la carte archéologique dont nous parlerons plus bas. Il comporte à ce jour 90 références. Ce fichier est consultable sur ce site.

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Les recherches de terrain

Le travail en Martinique est organisé en deux campagnes annuelles, de 4 à 6 semaines chacune. Il s'agit de campagnes de prospection inventaire, et de sondages limités à l'identification des sites découverts. La régularité du déroulement de ces campagnes est tributaire de l'arrivée des financements et n'a donc pas pu être toujours parfaitement assurée.
Ces campagnes de prospection sont effectuées, soit par les moyens classiques de la prospection à vue par plongeurs, soit en employant du matériel de détection du GRAN (magnétomètre SMMII Thomson Marconi sonar et logiciel de navigation ).
La majeure partie du littoral martiniquais a ainsi fait l'objet d'une première reconnaissance qui a permis de faire passer le nombre de sites et indices de site connus en 1990 de 25 à 77 en 1999. La richesse archéologique des zones dépend bien entendu de la nature des côtes. Une
étude de Max Guérout explicite les causes de naufrage sur la côte Est de la Martinique et vous pourrez vous reporter à la page de présentation de la Martinique pour avoir une brève description des côtes de l'île.

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Fichier des sites
Les résultats des prospections sont enregistrés dans un fichier informatique des sites qui compte aujourd'hui 77 références allant du simple indice de site jusqu'à' l'épave dûment identifiée. Une synthèse de ces résultats est consultable sur ce site.
Le littoral de la Martinique, qui représente un développé de 350 km , a été divisé pour des raisons pratiques en cinq zones délimitées par les Communes ou des points géographiques remarquables. Elles sont indicées de A à E et réparties comme suit :

Zones de prospection

Zone A :

Du PRÊCHEUR à BELLEFONTAINE

Zone B :

De CASE-PILOTE aux ANSES-D'ARLETS

Zone C :

Du DIAMANT à SAINTE-ANNE

Zone D :

Du MARIN (atlantique) à LA TRINITÉ

Zone E :

De SAINTE-MARIE à GRAND-RIVIERE

Pour avoir une idée plus précise de la géographie de l'île consultez la page Martinique.

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Les campagnes réalisées

Depuis 1990, 11 campagnes de prospection et de sondage ont été réalisées en Martinique.

1990

Prospection

Zones : A B C D E
Ensemble du littoral

La première campagne de 1990 a bord du Meinga a permis, en faisant le tour de la Martinique, de réaliser un premier inventaire des sites connus donnant un état des connaissances fin 1990.

1991

Prospection

Zone : D
Baie du Robert

Des prospections systématiques sont réalisées sur la côte est, dans la baie du Robert. La zone choisie inclut les cayes du Loup Garou qui représentent un danger majeur pour la navigation au vent de la Martinique.
Quatre sites de naufrage sont localisés, dont un négrier (dont ne subsistent que des traces parmi lesquelles une défense d’éléphant attestant son périple africain) et les restes du navire l’Édouard coulé en 1854 en apportant le matériel destiné à l’usine Thorp de la Pointe Simon, première usine centrale de Martinique.

1991

Sondage

Zone : A
Épave du Cygne

Un sondage est réalisé sur l’épave du Brick le Cygne, découverte en avril 91 grâce à un document d’archives. La quasi totalité de l’artillerie ainsi qu’un fragment d’octant et trois pistolets d’un modèle rare fabriqué à Paris pendant la révolution ont été retrouvés. Un des pistolets et l’octant ont été mis en état de conservation.

1992

Prospection

Zone : D
Aterrages du Vauclin

La seconde campagne de prospectons systématiques a lieu sur les récifs au sud de la commune du Vauclin. Plusieurs sites de naufrage sont localisés : la Caravane, corvette françaises coulée en 1817 au cours d’un cyclone sur la Pointe Marée, les restes d’un voilier charbonnier retrouvés sur les cayes du Macabou. L’épave du charbonnier protégée par sa cargaison est relativement bien conservée.

1992

Sondage

Zone : A
Baie de Saint-Pierre

A la demande de la Caisse des Monuments Historiques, un premier sondage est effectué sur une des épaves de la baie de Saint-Pierre dans le but de tenter d’identifier les navires coulés dans l’optique d’un éventuel classement de la ville au titre du patrimoine mondial UNESCO.

1993

Sondage

Zone : A
Baie de Saint-Pierre

Un sondage sur une autre épave de l’éruption fait suite à la campagne de 1992. L’étude documentaire menée parallèlement permet de préciser la liste, encore incertaine, des navires naufragés lors de l’éruption de la Montagne Pelée qui détruisit la ville.

1993

Prospection

Zone : D E
Baie de Trinité

Une prospection systématique est menée à bien dans la baie de Trinité. Six sites sont inventoriés et bénéficient d’une première expertise. Il s’agit généralement de naufrages du XIXe siècle, mais une épave, celle de l’Anse Letang à Tartane sur la presqu’île de la Caravelle, est datée du XVIIIe siècle. La structure du bateau n’a pas été retrouvée, mais sa cargaison est en rapport avec les anciennes techniques sucrières : chaudières destinées à la cuisson du jus de canne ainsi que des pierres de taille destinées à la construction de bâtiments industriels.

1994

Sondage

Zone : A
Baie de Saint-Pierre

Un nouveau sondage en baie de Saint-Pierre permet l’identification d’une des épaves de 1902. Il s’agit du Biscaye, navire bordelais qui transportait 700 barils de morue salée en provenance de Saint-Pierre et Miquelon.

1996

Relevé de site

Zone : D
Epave du Notre Dame de Bonne Espérance

La découverte d’un récit écrit par un survivant du naufrage de la Notre Dame de Bonne Espérance conduit à l’identification du site de naufrage situé au nord de la caye Pinsonnelle qui tire elle même son nom de la déformation de celui du capitaine de ce navire, Guillaume Peyssonnel de Marseille. Le navire transportait en Martinique des forçats et des protestants déportés à la suite de la révocation de l’Édit de Nantes.

1997

Prospection

Zone : C
Sud de l'’île

Une campagne de prospections est réalisée dans le sud de l’île. Plusieurs sites sont découverts et quelques sites déjà signalés font l’objet d’un relevé ou d’un complément d’information.

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