William Balleton
 

William Balleton

William est né de la rencontre d'un père métropolitain, originaire de la région Sud-Ouest, engagé dans la Marine nationale et d'une belle tahitienne de Tautira, commune de la presqu'île de Tahiti.

Le jeune William a suivi ses parents d'affectation en affectation, allant tour à tour de la Polynésie française en Nouvelle-Calédonie, puis en France. Il restera à Toulon et La Seyne-sur-Mer durant 12 ans avant de revenir au Fenua (pays en Tahitien). De retour, il poursuit ses études jusqu'à un Bac Economique et Social. En 1995, il se lance dans la plongée loisirs et atteint le niveau III. En 1996 il s'oriente vers la plongée professionnelle. Il rencontre, cette année-là, celle qui deviendra sa future femme.

Durant deux années, il travaille dans diverses fermes perlières sur des atolls aux Tuamotu. A la naissance de son petit garçon en 1998, il décide de revenir à Tahiti, mais il doit pour cela laisser la plongée au profit de petits boulots moins gratifiants.

Rapidement cependant la nostalgie de la plongée le rattrape. Il s'oriente à nouveau vers le monde marin en entreprenant une formation d'éducateur puis renoue avec la plongée professionnelle sous-marine dans le cadre du gros chantier portuaire qui se déroule en ce moment à Papeete. Les tâches qui lui sont confiées concernent tous les aspects des travaux sous-marins, le levage de blocs, la pose de conduites, la soudure, le découpage, etc.

Le chantier archéologique à Moorea est une nouvelle expérience pour lui, il la juge très intéressante et bien entendu plus agréable que le travail qui effectue d'habitude dans les eaux boueuses du port de la capitale.

Ce grand gaillard est une véritable force de la nature, il l'a prouvé lors de la mise en place des piquets de référence du site ou du relevage des pierres. Très discret, le travail ne lui fait pas peur et il est toujours disposé à rendre service. Intelligent et plein d'humour, il s'est intégré sans peine dans l'équipe du GRAN.

Ce Tamari Tahiti (jeune tahitien comme l'a présenté Gaston Richmond), apprécie particulièrement les parties de chasse sous-marine et les sorties au restaurant ou au cinéma avec ses amis. Les déménagements fréquents lorsqu'il était encore enfant, lui ont laissé le goût des voyages.


  Pascal Le Cointre
 

Pascal Le Cointre

Pascal Le Cointre est né à Lorient. A 12 ans, il suit ses parents à Pointe-Noire, au Congo Brazaville, où son père armateur à la pêche va désormais exercer ses activités. C'est au Lycée Victor Augagneur qu'il poursuivra ses études pendant cinq ans, avant de rentrer à Lorient en 1973, pour passer son bac de mathématiques et physique. Il garde de son séjour au Congo le souvenir d'une jeunesse libre et du contact avec la mer. Il devient d'ailleurs champion de France scolaire de natation.

Son bac en poche, il entre à la faculté de Brest et étudie la physique et la chimie, en troisième année, ses études sont perturbées par les mouvements étudiants et une grève qui dure 4 mois. Il préfère alors faire son service militaire dans l'armée de l'air, EOR il effectue un stage de commando et est affecté à la base de Tours.

Son service militaire terminé, il part pour Tahiti avec sa compagne. Pour gagner sa vie, il entre dans une société d'informatique et donne des cours particuliers de mathématiques, de physique et de chimie. Il devient plongeur sportif et franchit tous les échelons.
En 1980 il prend la décision de se fixer en Polynésie et passe successivement les différents échelons du monitorat de plongée : MF1, BEES1, BEES2, MF2, il est également moniteur PADI. Entre temps, il a créé avec un associé l'Ecole de plongée du Yacht Club de Tahiti, il en devient l'unique propriétaire en 1983, il forme alors plongeurs sportifs, plongeurs professionnels, cadres et brevets d'Etat, abandonnant progressivement ses cours particuliers il se consacre entièrement à la plongée.
Marié, père de deux enfants il vient de prendre sa retraite après 20 de bons et loyaux services, mais il ne cesse pas pour autant ses activités ; il reste instructeur pour la fédération de plongée et se livre à sa seconde passion, la randonnée. Il a découvert à Moorea les activités d'un chantier de recherches archéologiques. Sa forme physique, son énergie, ses dons de bricoleur et sa bonne humeur y ont fait merveille et nul doute qu'il reprendra du service.


Gaston Richmond
 

Gaston Richmond

S'il n'a pas participé directement à la fouille de la passe Tupapaurau, Gaston Richmond en a été l'instigateur en alertant le Ministère de la Culture sur l'importance du site.
Par la suite, il a contribué activement à la préparation de la campagne, nous aidant à trouver le logement et les bateaux " support ".
Mais, c'est surtout sa présence constante à nos côtés, son action pour expliquer aux habitants à la fois la nature de notre travail et sa signification, les discussions presque quotidiennes pour tenter d'expliquer l'origine de l'accumulation des objets, qui en font l'un des partenaires privilégiés de cette aventure.
Sans doute sa passion pour le passé de son île provient-elle de son lieu de naissance à Umarea, près de l'un des grands marae côtier de Moorea ou de son arrière-grand-père, le vénérable Teriitauairohotu, qui fut pendant toute la première moitié du XXème siècle le Tavana (à la fois chef de village et Maire) de Afareaitu et membre du Toohitu, le conseil des sages.

Retraité depuis septembre 2002, Gaston a fait une carrière remarquable dans l'Education Nationale. Après avoir passé, en 1967, un bac de Sciences expérimentales au Lycée Paul Gauguin, il prépare et obtient, en 1974, un Certificat d'aptitudes professionnelles aux métiers d'enseignant et de formateur. Il décroche alors un poste d'instituteur et termine sa carrière en exerçant la fonction de Directeur d'école primaire.

Mais parallèlement à cette activité, il approfondit ses connaissances sur le monde polynésien et obtient ainsi, en 1986, un diplôme universitaire de langues et civilisations océaniennes. Il se consacre également à la formation en reo ma'ohi (la langue polynésienne) et fonde l'Association « NA TOO E VA'U NO AIMEHO-NUI » qu'il préside et dont le but est la protection du patrimoine culturel de Moorea.
Il a une connaissance approfondie du passé de l'île et connaît par cœur où se trouvent les objets trouvés ici ou là par les membres de son association.
Ouvert aux autres et généreux, à l'image des Tahitiens, il a été pour nous plus qu'un partenaire : un ami.


  Robert Veccella
 

Robert Veccella
 

En 1978, alors qu'il est encore au lycée à Marseille, il découvre l'archéologie sous-marine en lisant dans « Les Dossiers de l'Archéologie » un article intitulé : La navigation dans l'Antiquité.
Douze ans plus tard, après avoir terminé ses études d'architecture en rédigeant un mémoire sur l'architecture de bois et bifurqué vers la profession d'enseignant, il contacte Jean-Marie Gassend, architecte et archéologue sous-marin au CNRS à Aix-en-Provence. Jean-Marie avait écrit dans cette fameuse revue : « L'architecte et l'archéologie sous-marine » un article qui l'avait alors marqué au point qu'il l'avait depuis toujours gardé sous la main. La conversation fut courte et dépassa toutes ses espérances, Jean-Marie lui offrit sur-le-champ son amitié et lui fixa rendez-vous sur le chantier sous-marin de la Lomellina à Villefrance-sur-Mer.

Sur le chantier, il fut galvanisé par une deuxième rencontre, avec Max Guérout, qui dirige la fouille.
Ayant décidé de fonder une famille avec une polynésienne d'origine asiatique, il s'installe à Papeete, mais n'hésite pas, les années suivantes, à faire le voyage depuis Tahiti pour rejoindre l'équipe du GRAN à Villefranche-sur-mer.
L'idée d'entreprendre des recherches archéologiques sous-marines en Polynésie fait alors son chemin et se concrétise par un premier projet : celui de rechercher les ancres que Bougainville a perdues lors de son passage à Tahiti en 1768.
Merci Bougainville ! Car si les ancres perdues gardent toujours leur secret, depuis ce premier projet les opérations se sont enchaînées sans discontinuer. Avec le soutien sans faille de Max Guérout et du GRAN qui crée une antenne polynésienne dont il est le patron, Robert réalise et dirige des opérations de plus en plus complexes : allant de simples week-ends de prospections dans le lagon de Tahiti avec deux amis, jusqu'à des chantiers de fouilles sous-marines s'étalant sur plusieurs semaines, avec le soutien d'une équipe pluridisciplinaire, qui sont suivis des premières publications.

Parallèlement aux opérations de terrain, Robert gère une carrière professionnelle au sein l'éducation (il enseigne dans un collège de Papeete), une vie de famille (il a trois enfants), prend le temps de se former à la plongée sportive et professionnelle, mais aussi de poursuivre des études en archéologie avec l'Université d'Arras et l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).

Pour Robert, cette nouvelle expérience ouvre de larges perspectives, le chantier de la passe Tupapaurau n'est que le début d'une recherche qui concilie l'histoire ancienne de la Polynésie française et de nouvelles techniques pour la lire.


  Anthony Lagant
 
Anthony Lagant
 

Voici plusieurs mois qu'Anthony nous avait contacté pour participer à une campagne de recherche archéologique sous-marine et acquérir une formation. Il n'a pas hésité à payer de sa poche son voyage à Tahiti pour profiter de cette première expérience.

Né à Bezons, dans la banlieue parisienne, il s'engage très jeune, à 18 ans, dans la Marine nationale où il est affecté aux commandos Marine. Cet emploi lui vaudra de nombreux séjours à l'étranger : en Afrique, à Tahiti, à la Réunion et aux îles Comores.
Après deux ans, il est affecté à la compagnie de protection de Toulon puis à celle de l'arsenal de Papeete. Au total, il gardera de ces cinq années d'engagement dans la Marine la disponibilité, la capacité d'adaptation et l'ouverture d'esprit qui caractérise les marins.

Efficace, discret et toujours prêt à donner la main, c'est le compagnon idéal dans le genre d'aventure que nous menons.

Après avoir quitté la Marine il a deux cordes à son arc, une solide formation de plongeur et un physique remarquable. Il alternera ainsi un travail de mannequin dans diverses agences en France et au Brésil, participant aussi bien à des défilés de mode, des publicités qu'à des programmes de télévision ou comme l'année dernière travaillera comme modèle pour un photographe sous-marin. Moniteur de plongée et secouriste, il a aussi une excellente connaissance des langues étrangères (anglais et portugais en particulier) et est ainsi employé comme moniteur pendant presque toute l'année 2002 en République Dominicaine.

Très sportif, il pratique entre autres sports le surf, le tennis et le parachutisme.
Anthony ne se déplace jamais sans son ordinateur et une collection de CD, si bien que nous lui devons nombre de soirées musicales du fare Pahani, où ni télévision ni radio ne venaient nous distraire de nos travaux quotidiens.


  John Dutasta
 
John Dutasta
 

John Dutasta est l'un des plongeurs polynésiens engagé pour la durée du chantier. Discret, intelligent et efficace, il démontre chaque jour une très solide expérience professionnelle.

Né à Tahiti, où il fait ses études jusqu'en première, il quitte le lycée pour un stage de formation d'électricien.

Il commence ensuite sa formation de plongeur et obtient en 1988 son diplôme de plongeur professionnel. Débute alors pour lui le difficile travail dans les fermes perlières dont le nombre en Polynésie ne cesse de croître.
Il est engagé dans une ferme perlière de Takaroa au Tuamotu où il restera six ans, d'abord comme plongeur, puis comme gérant. Il sera ensuite successivement chef plongeur et parfois électricien dans plusieurs autres fermes des Tuamotu : dans les atolls de Arutua, de Rangiroa, de Faïte et de Fakarava.
Au total, il passera ainsi 12 ans à exercer ce dur métier, exigeant pour les plongeurs.

De retour à Tahiti, il travaillera ensuite dans un magasin de sport où il sera chargé de l'entretien et de la réparation du matériel, puis dans une société de Papeete comme électricien.

Actuellement, il est employé par la société Travaux Maritimes de Polynésie (TMP) qui construit des appontements dans le port de Papeete. Il a été détaché pour la durée du chantier archéologique.
Passionné de pêche sous-marine et de surf, il a, comme beaucoup de Polynésiens, un rapport étroit avec la mer. Il aime aussi la musique, toute sorte de musique.

Ce compagnon agréable est aussi le père de Maheanuu, un petit garçon de cinq ans.


  Catherine Cuvillier
 
Catherine Cuvillier
 

Catherine Cuvillier dit “Cathy” est manipulatrice en radiologie médicale au centre hospitalier territorial de Mamao, à Papeete. Elle a quitté la région parisienne, plus exactement Versailles, pour vivre en Polynésie française depuis plus de 2 années.

Elle a été sensibilisée à l'archéologie sous-marine lors d'un séjour à l'île du Levant, durant lequel un moniteur lui a transmis sa passion pour cette discipline. Il avait participé à la fouille du San Diego.
C'est très certainement ses origines asiatiques qui ont fait vibrer ses cordes ancestrales.

Plongeuse de niveau IV et initiateur, Cathy est actuellement en formation au centre de plongée Scuba Tek du Yacht Club, à Arue, pour devenir moniteur. Elle pratique de nombreux autres sports : le kite-surf, la randonnée en général mais aussi le canyoning, le vélo tout terrain et le footing.

C'est son premier chantier archéologique.


  Joë Guesnon
 
Joe Guesnon

Originaire de Caen, Joë Guesnon y fait ses études et, obtient en 1968, un BTS en électronique industrielle. Celui-ci le conduit tout naturellement à l'Arsenal de Cherbourg où, embauché dans la même année, il réalisera toute sa carrière professionnelle.

C'est sur les plus beaux fleurons des constructions navales qu'il exercera ses talents pendant toute sa carrière. En effet, il travaillera d'une manière continue sur les missiles des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) puis sur ceux des sous-marins de la nouvelle génération.

Très sportif, il s'oriente dès 1971 vers la plongée, et entre au Club « Cherbourg Natation Plongée », en même temps qu'il gravit les échelons de la fédération de plongée pour atteindre le niveau de Moniteur Fédéral. Attiré par l'archéologie, il dirigera de 1979 à 1985, à Omonville la Rogue, près de Cherbourg, une fouille remarquable sur l'épave d'un navire marchand hollandais avec une équipe de plongeurs cherbourgeois. Il en publiera les résultats dans le n°11 d'Archaeonautica, la revue du CNRS.

Il collabore avec le GRAN sur l'épave de la Lomellina et seconde Max Guérout jusqu'en 1995. Il assiste ensuite Gordon Watts dans l'organisation des plongées sur l'épave de l'Alabama coulé devant Cherbourg. Il participera également aux campagnes de prospection et de sondage du GRAN en Martinique, et aux campagnes de recherche de la Cordelière et du Regent en Iroise. Il collabore aussi régulièrement à des fouilles menées par le DRASSM tant en Manche qu'en Méditerranée.

Pré-retraité de la Direction des Constructions Navales, il en profite pour voyager et s'adonner à une autre de ses passions : la randonnée.


  Guy Martin
 
Guy Martin
Quand Guy Martin entre en 1964 à la Direction des Constructions et Armes Navales (DCAN), au laboratoire photo, il a une formation de chaudronnier qui ne le prédispose pas particulièrement à cette fonction mais, il apprend rapidement le métier en le pratiquant. Ayant accumulé 10 ans d'expérience, il est affecté au laboratoire photo du GISMER, le Groupe d'Intervention Sous-marine de la Marine. Il pénètre ainsi dans le monde clos de la plongée profonde et de l'expérimentation sous-marine, il est bien entendu attiré par la plongée à la fois par goût et par nécessité professionnelle. Il passe ses premiers brevets en 1975 et obtient le brevet de plongeur professionnel à la suite d'un stage à l'Institut National de la Plongée Professionnelle à Marseille.

Dès 1982, il s'inscrit au GRAN et participe aux fouilles de la Lomellina à Villefranche-sur-Mer, aux prospections en Martinique en 1991 et en 1997. C'est au cours de la fouille de l'épave de la frégate cuirassée Magenta, coulée dans le port de Toulon en 1875, que lui arrive la plus belle des surprises de ses années d'archéologie sous-marine puisqu'il a la chance de découvrir la tête de la statue de l'impératrice Sabine, que des recherches minutieuses menées en 1875 et 1876 par les scaphandriers n'avaient pas permis de retrouver. Il a la satisfaction de savoir que sa magnifique trouvaille est à présent exposée au Musée du Louvre.