- Détails
- Catégorie : Carnet de mission 2013
Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]
- Page d'accueil
- La dernière lettre du dimanche
- La lettre du dimanche n°4
- La lettre du dimanche n°3
- La lettre du dimanche n°2
- La lettre du dimanche n°5
- Tromelin :: La mission 2013
- Dernière ligne droite
- La veille du départ
- Préparatifs d'avant le retour
- Le temps des comptes
- Le sable reprend ses droits
- Dernier jour de fouille avant de tout recouvrir
- La tradition a la dent dure
- De découvreurs en charbonniers
- Une pierre taillée, nouvelle énigme
- Une pièce trouvée, une énigme
- Avant-dernière ligne droite
- Equinoxe
- Toujours plus loin
- Une couche archéologique attire notre attention
- Tournage en cours
- Le passage des baleines
- Un inventaire toujours plus étoffé
- Vous avez dit "vendredi 13" ?
- De surprise en découverte
- Nouveau secteur de fouille
- Soucis électriques, os de tortue
- Le temps d'un premier bilan
- Amorce de la 4ème semaine
- Le travail routinier bat son plein
- Une journée ponctuée de surprises
- Un inventaire conséquent !
- Un nouvel ustensile au milieu des restes
- Deux jours bien agîtés
- Une histoire de fous
- Os et ferrailles en pagaille
- Doutes et pistes à explorer
- Le dernier chant du cocotier
- Les fouilles prennent leur vitesse de croisière
- Une nouvelle histoire d'oiseaux
- La seconde semaine commence
- Première journée de repos
- Première déception mais les fouilles continuent
- Oiseaux et vestiges
- Après une nuit agîtée, le travail commence
- Tromelin 2013 - C'est parti !
- Communiqué de presse - Juillet 2013
La journée a commencé sans presque un souffle de vent, c’est la première fois depuis le début de notre séjour. La mer est calme et les baleines, qui semblent se plaire dans les eaux de Tromelin, s’ébattent à petite distance du rivage. L’une d’elle et son petit nous ont offert hier, à l’heure du repas de midi, un festival de cabrioles impressionnantes, sautant plus qu’à moitié hors de l’eau pour retomber dans une magnifique gerbe d’écume.
L’absence de vent a une contre partie : il fait beaucoup plus chaud et le travail devient plus pénible.
La topographie détaillée du site et de ses environs s’est activement poursuivie, pendant que nous continuons à fouiller le très gros amas de cendres où a été découverte avant-hier la pièce portugaise. A ce propos nous devons une rectification, si l’info concernant l’identification nous a été envoyée par Edouard Jacquot, c’est à Anne-Laure Dijoux que nous devons d’avoir rapidement déniché la réponse.
Avec Bako, nous fouillons la cendre et en peu de temps nous sommes devenus de véritables charbonniers.
Près d’une vingtaine de coquilles de bénitiers sont extraites et un nombre impressionnant de clous de toutes dimensions. Nous ne sommes pas loin de l’endroit où a été construite la forge par les marins de l’Utile, et le nombre de clous indique sans doute que c’est le bois de charpente du navire qui a alimenté le feu. Malgré tout, la forge elle-même nous échappe toujours.
Cependant l’information qui nous intéresse le plus est que la forge a été utilisée comme foyer par les Malgaches après le départ des Français, en témoignent les fragments de cuivre et une ébauche de cuillère retrouvés, mêlés à la cendre.
Dans l’après-midi, le secteur de fouille est encore agrandi et une nouvelle pièce de monnaie est trouvée alors que la pelle mécanique est toujours en action.
Cette fois l’identification ne va pas être simple car elle est très usée. La pièce en cuivre a un diamètre de 26 mm, on y distingue Philippe peut-être suivi de V, le contour d’un écu au centre surmonté d’une couronne. La frappe est très excentrée et les lettres sont un peu coupées d’un côté. Philippe V fut roi d’Espagne de 1700 à 1746. Cela nous renvoie peut-être à nouveau à l’un des marins espagnols embarqués à bord de l’Utile.
Nous avons choisi de présenter dans le journal l’un des dessins de la classe de CM2 de Semoy reçu ce week-end, il n’est malheureusement pas signé. Nous attendons de connaître son auteur. Il a été choisi à la fois pour son évocation du naufrage avec les esclaves enchaînés dans la cale, mais aussi pour sa qualité artistique.
Max Guérout