- Détails
- Catégorie : Carnet de mission 2013
Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]
- Page d'accueil
- La dernière lettre du dimanche
- La lettre du dimanche n°4
- La lettre du dimanche n°3
- La lettre du dimanche n°2
- La lettre du dimanche n°5
- Tromelin :: La mission 2013
- Dernière ligne droite
- La veille du départ
- Préparatifs d'avant le retour
- Le temps des comptes
- Le sable reprend ses droits
- Dernier jour de fouille avant de tout recouvrir
- La tradition a la dent dure
- De découvreurs en charbonniers
- Une pierre taillée, nouvelle énigme
- Une pièce trouvée, une énigme
- Avant-dernière ligne droite
- Equinoxe
- Toujours plus loin
- Une couche archéologique attire notre attention
- Tournage en cours
- Le passage des baleines
- Un inventaire toujours plus étoffé
- Vous avez dit "vendredi 13" ?
- De surprise en découverte
- Nouveau secteur de fouille
- Soucis électriques, os de tortue
- Le temps d'un premier bilan
- Amorce de la 4ème semaine
- Le travail routinier bat son plein
- Une journée ponctuée de surprises
- Un inventaire conséquent !
- Un nouvel ustensile au milieu des restes
- Deux jours bien agîtés
- Une histoire de fous
- Os et ferrailles en pagaille
- Doutes et pistes à explorer
- Le dernier chant du cocotier
- Les fouilles prennent leur vitesse de croisière
- Une nouvelle histoire d'oiseaux
- La seconde semaine commence
- Première journée de repos
- Première déception mais les fouilles continuent
- Oiseaux et vestiges
- Après une nuit agîtée, le travail commence
- Tromelin 2013 - C'est parti !
- Communiqué de presse - Juillet 2013
Ce matin, branle-bas de combat dans la cuisine, l’un des congélateurs est en panne. Jean-Michel court d’un congélateur à l’autre pour mettre à l’abri le maximum de choses, le pain en particulier.
Les plus pessimistes font déjà grise mine, car le complément de vivre apporté par le Transall de dimanche dernier ne comportait aucun légumes frais, va-t-on devoir manger des conserves pendant un mois ?!
Mais pas de panique, la cavalerie arrive ! À peine éveillé, Philippe va devoir se pencher sur le problème. Un rapide examen montre que les congélateurs, comme les tortues, n’aiment guère ingérer le plastique. Les pales du ventilateur, emberlificotées dans un lien de plastique, se sont bloquées et le moteur électrique a grillé. Philippe démonte le tout, déroule quelques spires de l’enroulement du rotor du moteur et réussit, on ne sait comment, à ressouder les fils. L’ensemble, remonté, fonctionne à nouveau.
Le travail de la journée va devoir quant à lui comporter deux activités distinctes.
En deux jours de fouille, nous avons mis au jour autant « d’objets » que dans les dix jours précédents, il va donc falloir entreprendre l’inventaire dès aujourd’hui pour ne pas être submergé en fin de semaine.
Par objet, il faut entendre tout élément provenant des vestiges de l’Utile et les restes de faune consommée les plus importants, prélevés par carrés.
Jean-François et Joë entreprennent ce travail un peu fastidieux, mais primordial, pour qu’en fin de fouille tous les objets soient enregistrés et que la base de données soit utilisable par tous.
Véronique en profite pour faire un classement préalable des restes de faune, par espèces, et nous donne une idée de son travail de classement et d’étude.
Sur le terrain, Max et Bako travaillent dans un nouveau secteur où se trouvent de très nombreux objets en fer. La plupart sont des ferrures ou des clous provenant de l’Utile mais, nous avons la chance de trouver parmi eux le premier objet en fer fabriqué par les naufragés à l’aide d’un fer plat. Il s’agit d’une sorte de racloir de 4 cm de large, dont l’extrémité a été aménagée pour pouvoir être emmanchée. Le fer a été façonné à froid par martelage, utilisant le même principe de fixation du manche que celui de la cuillère trouvée hier. Quelques fragments de cuivre illustrent également les techniques de découpage et de façonnage employées par nos malgaches.
Le ciel couvert et le vent toujours frais facilitent le travail qui est jusqu’à présent, bien plus agréable qu’en novembre 2010.
Max Guérout