Voir les dessins des élèves de Semoy

"Actu" du forum

  • Par max
    Posté le 24 Jui 2023
    Paul-Henri Nargeolet, membre du GRAN, vient de disparaître le 18 juin dernier dans des circonstances dramatiques lors d’une plongée en sous-marin sur l’épave du Titanic. Il fait partie de l’équipe de plongeurs de la Marine qui dès 1978,...
  • Le CV(H) Philippe Henrat à fait la recension du livre :"Le CSS Alabama- L'Epopée engloutie du croiseur Confédéré" à lire en suivant le lien : https://www.acoram.fr/prix-marine-bravo-zulu/2023/04/24/le-css-alabama-3/ M.G.
  • Les manifestations organisées par le Pays de Montfaucon (Haute-Loire) dont l'exposition : Les esclaves oubliés de Tromelin fait partie, ont été inscrites au programme 2023 de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage :...
  • Par max
    Posté le 14 Avr 2023
    Des illustrations des différentes opérations du GRAN sont visibles via le lien suivant : Album photos
  • Par max
    Posté le 21 Mar 2023
    le 14 mars 2023 France Inter a diffusé une émission de 41minutes intitulée :"Les esclaves abandonnés de Tromelin", réalisateur : Daniel Fievet On peut écouter l'émission sur le podcast : Tromelin MG
  • Depuis le 25 janvier 2023, le Musée du Louvre présente l'exposition : "Carthage et son sanctuaire. Des stèles pour la déesse Tanit" qui retrace la découverte par Pricot de Sainte-Marie des stèles funéraires du Tophet de Carthage et leur...

 

Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]


4 septembre 2013
Bako du haut de son carréTriage des ossements avant leur enregistrement sous inventaireLe racloir trouvé dans le nouveau secteur de fouilleContour surligné du racloir


Ce matin, branle-bas de combat dans la cuisine, l’un des congélateurs est en panne. Jean-Michel court d’un congélateur à l’autre pour mettre à l’abri le maximum de choses, le pain en particulier.

Les plus pessimistes font déjà grise mine, car le complément de vivre apporté par le Transall de dimanche dernier ne comportait aucun légumes frais, va-t-on devoir manger des conserves pendant un mois ?!

Mais pas de panique, la cavalerie arrive ! À peine éveillé, Philippe va devoir se pencher sur le problème. Un rapide examen montre que les congélateurs, comme les tortues, n’aiment guère ingérer le plastique. Les pales du ventilateur, emberlificotées dans un lien de plastique, se sont bloquées et le moteur électrique a grillé. Philippe démonte le tout, déroule quelques spires de l’enroulement du rotor du moteur et réussit, on ne sait comment, à ressouder les fils. L’ensemble, remonté, fonctionne à nouveau.

Le travail de la journée va devoir quant à lui comporter deux activités distinctes.

En deux jours de fouille, nous avons mis au jour autant « d’objets » que dans les dix jours précédents, il va donc falloir entreprendre l’inventaire dès aujourd’hui pour ne pas être submergé en fin de semaine.
Par objet, il faut entendre tout élément provenant des vestiges de l’Utile et les restes de faune consommée les plus importants, prélevés par carrés.
Jean-François et Joë entreprennent ce travail un peu fastidieux, mais primordial, pour qu’en fin de fouille tous les objets soient enregistrés et que la base de données soit utilisable par tous.
Véronique en profite pour faire un classement préalable des restes de faune, par espèces, et nous donne une idée de son travail de classement et d’étude.

Sur le terrain, Max et Bako travaillent dans un nouveau secteur où se trouvent de très nombreux objets en fer. La plupart sont des ferrures ou des clous provenant de l’Utile mais, nous avons la chance de trouver parmi eux le premier objet en fer fabriqué par les naufragés à l’aide d’un fer plat. Il s’agit d’une sorte de racloir de 4 cm de large, dont l’extrémité a été aménagée pour pouvoir être emmanchée. Le fer a été façonné à froid par martelage, utilisant le même principe de fixation du manche que celui de la cuillère trouvée hier. Quelques fragments de cuivre illustrent également les techniques de découpage et de façonnage employées par nos malgaches.

Le ciel couvert et le vent toujours frais facilitent le travail qui est jusqu’à présent, bien plus agréable qu’en novembre 2010.

Max Guérout