Des échanges se font entre le collège Albert Lougnon, à la Réunion (message et questions relayés par Marie Vannier) et l'équipe se trouvant sur Tromelin.
Voici les questions posées par les élèves de la classe de 4ème - Tromelin, ainsi que les réponses apportées par Max.
1 – Comment allez vous ?
Nous allons bien, les exercices physiques de la journée font que nous trouvons facilement le sommeil.
2 – Est-ce que les recherches se passent bien ?
Les recherches se passent bien, même si nous n’arrivons pas à trouver les tombes des esclaves décédés pendant leur séjour.
3 – Est-ce que vous avez des soucis ?
Non, nous n’avons pas de soucis particuliers, en dehors de l’éloignement de leur famille pour la plupart des fouilleurs, mais les messages quotidiens, via Internet, permettent de garder le contact.
4 – Est-ce que l’île est belle ?
L’île n’est pas très belle, mais c’est le sentiment d’être loin de tout et à l’écart des soucis habituels qui en font un endroit particulier. Le séjour est caractérisé par un contact permanent avec la nature et la perception très forte de l’environnement : mer, vent, ciel, les oiseaux et les tortues.
5 – Qui vous ravitaille ?
Le ravitaillement pour 45 jours a été apporté en même temps que nous par l’avion.
6 – Quelles sont vos conditions de logement sur l’île ?
Certains (cinq) habitent dans des bâtiments de l’ex-station météo. Les autres (quatre) dans trois tentes que nous avons apportées.
7 - Combien y a-t-il d’archéologues pour une mission ?
L’équipe comporte neuf personnes dont huit participent directement à la fouille archéologique.
8 – Certains d’entre vous sont-ils créoles ?
Nous avions des créoles dans l’équipe pour les deux premières missions, actuellement il n’y en a pas.
9 – Quel matériel utilisez vous pour travailler ?
Outre la pelle mécanique, le matériel est très simple, pelle, pioche, balai, truelle, balayette. Par contre la topographie est faite à l’aide d’un théodolite
10 – Comptez vous faire d’autres missions après celle-ci ?
En principe non, sauf découverte de dernière minute des tombes des malgaches.
11 – Quelles sont les études que vous avez faites pour devenir archéologue ?
Je vous donne la même réponse que pour la classe Bassas Da India.
Personnellement je n’ai pas de formation universitaire en archéologie, j’étais officier de Marine, j’ai quitté la Marine pour de me consacrer entièrement à l’archéologie sous-marine. J’ai appris le métier sur le terrain. Ce n’est pas le cas de Bako Rasoarifetra qui a commencé à travailler dans le domaine des musées, puis qui a reçu une formation universitaire à l’INALCO et sur le terrain. Elle a passé avec succès un doctorat en archéologie. Thomas Romon a passé une licence sciences naturelles, a enchainé ensuite un master en anthropologie, puis il a été recruté par l’INRAP.