Max a répondu aux questions le dimanche 8, les voici :
La réponse à la question n°4 a été replacée dans le fil de celles qui suivent.
0 - Pouvez-vous envoyer svp des photos de Bernard-l'ermite?
Nous allons le faire dans un prochain journal.
1 - Quelle était la qualité du bateau fabriqué par les naufragés pour partir de l'île?
Le bateau a été dessiné pas le premier lieutenant de l’Utile : Barthelemy Castellan du Vernay . Il s’agit d’un bateau à fond plat comportant trois quilles appelées prames. Il mesurait 33 pieds, soit environ 12,5 mètres alors qu’il aurait dû mesurer 45 pieds, soit 15 mètres, pour embarquer tout le monde. Il était suffisamment bien construit pour embarquer les 131 rescapés et les conduire à Madagascar.
2 - Quel traitement faites-vous subir aux objets que vous trouvez?
Les objets récupérés sont la propriété des TAAF, qui signent une prise en charge dès notre retour. Parmi les objets récupérés, certains sont relativement stables (plomb, céramique, verre, cuivre), d’autres : surtout les objets en fer posent un gros problème de conservation à la fois technique et financier (ils sont très nombreux) et ne présentent un intérêt moindre (il y a des centaines de clous par exemple).
La conservation des objets en cuivre en particulier a été confiée à un laboratoire spécialisé se trouvant à Draguignan, dont le directeur est Jacques Rébière.
3 -Y a-t-il des éléments de carapace de tortues dans les objets retrouvés (est-ce que ça pourrit?)
On retrouve beaucoup d’os de tortue dans le sédiment qui correspond à la période d’occupation des naufragés. La tortue était l’une des ressources alimentaires principales des naufragés même si nous trouvons aussi des milliers d’os d’oiseaux, car la viande récupérée sur une tortue correspond à celle d’un millier de sternes
4 - Pouvez-vous nous dire comment vous envoyez les messages et à quelle heure? (on ne peut pas se coucher trop tard pour les lire)
Le journal de la mission est envoyé tout du long des 6 semaines par Jean-François Rebeyrotte à chaque fin de journée, 7 jours sur 7, aux environs de 16h30 / 17h00 (GMT+1) aux deux Sébastien du GRAN.
Le temps de mettre cela en forme, de placer ce travail sur le site Internet et qu'il n'y a pas eu de souci de connexion comme cela peut arriver, le journal du jour est déjà visible entre entre 17h00/18h30 pour vous, voire un peu avant le samedi et le dimanche car je suis généralement connecté au moment où Jean-François transmet le courrier.
Il faut ajouter deux heures de plus pour les élèves qui suivent également le journal, mais à partir de La Réunion.
Les moyens de transmission des données à mettre en forme sont limités à une boîte courriel via une connexion satellite, la taille des documents s'en trouve affectée mais le juste équilibre a été trouvé, ce qui permet de disposer de clichés d'excellente qualité.
Sébastien
5 - Est-ce que la pelleteuse mécanique ne nuit pas à la précision des découvertes ou à leur intégrité (Est-ce que le contenu de la pelleteuse est tamisé?)
La pelleteuse n’est pas utilisée pour fouiller mais à décaper la couche de sédiment qui correspond à l’occupation de l’île depuis 1954, et surtout à déplacer le sable. Elle apporte un rendement très supérieur au travail à la main. Le sédiment déplacé par la pelle est cependant observé attentivement au moment de l’opération, c’est ce qui explique les découvertes du 6 et du 7 septembre dernier.
6 - Peut-on imaginer faire des découvertes sous la piste d'atterrissage?
Nous savons par exemple que le premier puits creusé par les naufragés qui s’est révélé improductif se trouve sous la piste mais il est bien sûr hors de question de fouiller sous la piste, sinon les avions ne pourrons plus atterrir et nous resterions sur l’île !
7 - De quelle réserve d'eau douce disposez-vous, notamment pour vous laver?
Tous les bâtiments de la station ont un système de récupération de l’eau de pluie, actuellement les réserves sont d’environ 85 m3, inférieur à la capacité totale remplie pendant la période des cyclones. Nous prenons des douches quotidiennes mais en économisant l’eau au maximum.
8 - Qu'est-ce que le bâtiment destiné au gonflage des ballons sonde?
Il s’agit d’un local dans lequel étaient entreposées les réserves d’hélium qui servaient à gonfler quotidiennement un ballon sonde muni d’un émetteur radio. L’ascension du ballon était suivie, la pression atmosphérique et la température enregistrées, le déplacement du ballon dans l’espace jusqu’à une hauteur de 10 000 m environ permettait de calculer la vitesse et l’orientation du vent à tous les niveaux.
Pour que vous visualisiez mieux les lieux nous allons mettre en ligne un plan général.
9 - Pouvez-vous nous donner des indications sur le climat de l'île.
En ce moment le climat est très favorable au travail physique que nous effectuons. Température agréable : 25° le matin et 28° au milieu de l’après-midi, passage nuageux fréquent, grain assez fréquent mais de courte durée.