Communiqué de presse – n°2/2009 GRAN
Un trésor pour l’histoire des Etats-Unis : six photographies inédites d’un épisode de la guerre de Sécession : le combat du CSS Alabama devant Cherbourg (1864), retrouvées en France.
Sept tirages photographiques albuminés portant le tampon du photographe cherbourgeois Rondin ont été retrouvés dans un vide grenier par François Crevel, un amateur normand. Six d’entre eux sont directement liés au combat que se livrèrent devant Cherbourg, le 19 juin 1864, le célèbre raider sudiste Alabama commandé par Raphaël Semmes et le croiseur nordiste Kearsarge commandé par John A. Winslow.
Au cours de ce duel fratricide, l’Alabama fut envoyé par le fond alors qu’il venait de regagner le port de Cherbourg au terme d’une croisière armée de 22 mois commencée à Liverpool, son port de construction, et qui l’avait amené à parcourir l’Atlantique et l’Océan Indien, détruisant 65 navires de commerce et l’USS Hatteras, un navire de guerre battant pavillon de l’Union.
Le secret qui avait entouré sa construction au Royaume Unis, sa croisière solitaire n’avaient laissés que peu de traces et les photographies disponibles était rarissimes.
Toutes les photographies mises au jour, si on en croit la légende inscrite par Rondin, sont sensées représenter son adversaire le Kearsarge, toutefois, il semble bien que l’une d’elle représente sous forme d’un montage, l’équipage de l’Alabama : une pyramide de portraits qui selon l’historien américain Ron Tarburton, qui a été le premier à remarquer cette particularité, est dominée par la photographie de Raphaël Semmes.
Les portraits des officiers, officiers mariniers et marins ont été réalisés avant le combat et revêtent de ce fait un intérêt particulier puisque 29 membres de l’équipage périrent au cours du combat.
L’épave de l’Alabama retrouvée par 60 mètres de profondeur par le chasseur de mines de la Marine nationale Circé en 1984, fit l’objet d’une longue fouille archéologique sous-marine dirigée par l’archéologue français Max Guérout puis l’américain Gordon Watts entre 1988 et 2002.
Les nombreux objets retrouvés ont été restitués au gouvernement américain à l’exception du célèbre canon Blakely qui est actuellement exposé dans le hall de la Cité de la Mer à Cherbourg.
François Crevel conscient de la valeur inestimable de sa découverte est entré en contact aux Etats-Unis avec l’historien R. Tarburton et en France avec l’archéologue Max Guérout qui chacun de leur côté ont entrepris l’étude des documents photographiques. Il a confié au Groupe de Recherche en Archéologie Navale (GRAN) la communication concernant cette découverte.
Contacts
Max Guérout – Tel. 04 67 35 92 01 – Courriel
mrgueroutmaxadrien@9business.fr
Sébastien Berthaut-Clarac – Chargé de la communication du GRAN – port. 06 29 07 81 67
Tel. Courriel
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