SUJET : Graffito de Luceram

merci de m’avoir fait parvenir une photographie du graffito.
Comme beaucoup de graffiti celui-ci nous laisse un peu sur notre faim. Concernant la mâture, je vois trois mâts, l’artimon est un peu gringalet mais il est présent. L’important de ce point de vue est le nombre de hunes. Très souvent à l’époque on distingue les navires entre eux par le nombre de hunes, Honorat de Valbelle dans son Histoire Journalière (1498-1539) parle de la Duchesse qu’il appelle la nef à trois hunes. Les hunes sont rondes.
Le château avant bien que grossièrement dessiné correspond à peu près à celui de la maquette de la Lomellina.
On distingue le gouvernail mais pas de tableau ce qui laisse supposer que l’arrière est arrondi sous l’arcasse.
Je vous joins le texte publié dans le catalogue de Nantes.
Je suis bien entendu d’accord pour que vous introduisiez nos échanges sur votre site.
Cordialement
Max G.

je vous remercie de votre réponse rapide et précise. Je vous envoie donc une photo du graffito en question et tâcherai de me procurer le catalogue que vous avez évoqué.

Après vous avoir envoyé mon mail d'hier, je suis effectivement allée sur votre site (que je connaissais d'avant et qui est très intéressant) et ai pu voir que les hypothèses sur cette Lomellina étaient devenues des certitudes.
Il n'y a pas de problèmes pour que vous introduisiez nos échanges sur le forum de votre site....Puis-je vous retourner la question et faire éventuellement figurer nos échanges sur celui de l'Association de Recherches et d'Etudes en Archéologie Ponantaise (AREAP-www.areap.fr)? Nous avions déjà eu l'opportunité de correspondre avec l'un des membres du GRAN en Polynésie (sur l'ancien site d'AREAP) et cela avait été très enrichissant...
Cordialement
Cécile Salaün (Chargée de rédaction et de développement pour AREAP)

Merci de votre message.
Tout d’abord concernant le point d’interrogation qui figure à la fin du titre de Archaeonautica n°9, c’est un peu une coquetterie, car tout concourre à ce qu’il s’agisse bien de la Lomellina. Cependant plusieurs navires du XVIème siècle se sont appelés Lomellina.
Je suis par contre très intéressé par le graffito dont vous parlez. Je n’en ai jamais entendu parler. Vous est il possible de m’en envoyer une photo ? Je vous dirai ce que j’en pense.
J’ai récemment écrit un chapitre dans le catalogue de l’exposition concernant Anne de Bretagne qui s’est tenue à Nantes l’année dernière, dans lequel j’ai mis beaucoup d’informations sur les grands navires du XVIe siècle.
La distinction entre nave et carraque n’est pas bien élucidée.
Je vous joins une photo d’une maquette hypothétique de la Lomellina.

Vous avez également quelques informations sur notre site Internet http://www.archéonavale.org
Acceptez vous que j’introduise nos échanges sur le forum de notre site ?
Cordialement
Max Guérout

Etudiante en Archéologie médiévale à Aix-en-Provence, je prépare un mémoire de Master sur les graffiti maritimes du Sud de la France, du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Or, j’ai eu connaissance de votre co-publication sur l’épave du XVIe siècle retrouvée en rade de Villefranche-sur-Mer (Archaeonautica, 9, 1989) et pour laquelle vous êtes parvenus à rapprocher un type de navire (la nave), une localité d’origine (Gênes) et peut-être un vocable naval et patronymique (Lomellina) ainsi qu’une date de naufrage (1516). Je me permets de vous demander si depuis cette publication, il y a eu du nouveau concernant les hypothèses relatives à cette épave ? Ceci, parce que –peut-être le savez-vous ? - il se trouve qu’un graffito naval situé sur la chapelle Notre-Dame de Bon-Cœur à Lucéram (proche de Nice), interprété comme étant la représentation d’une carraque du XVIe siècle, porte entre autre l’inscription à demi effacée : LALOMLL…Certains ont eu l’idée de faire correspondre ce début de patronyme au nom de Lomellina de la nave naufragée et qui serait peut-être celle de Villefranche. Ce graffito pourrait alors être considéré comme un ex-voto. Mais reste à savoir si l’hypothétique « Lomellina » du graffito correspondrait vraiment à celui de la nave, puisque le patronyme des Lomellini était répandu dans la région. Par ailleurs, y a-t-il de grandes différences entre une nave et une carraque sinon le tonnage (difficilement visible sur un graffito !) ?
Je vous remercie vivement par avance de toutes les informations que vous pourriez me fournir, si le temps vous le permet.
Avec mes respectueuses et cordiales salutations,
Cécile SALAÜN