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Choix des pararamètres de recherche
Ellispsoïde de référence
L'ellipsoïde de référence choisie est l'ED 50
Réglage des "décalage (off-set)"
Il s'agit d'afficher des réglages qui permettent de tenir compte de la position des capteurs par rapport aux niveaux et aux points de référence à partir desquels s'effectuent les mesures recherchées.
"Décalage" pour la mesure des sondes : la position du capteur du sondeur étant à 80 cm sous la surface, la position de la sonde est donc systématiquement supérieure de 80 cm à celle qui est lue sur le capteur du sondeur.
"Décalage" pour la mesure de la position du magnétomètre : la position géographique est prise à l'antenne du GPS différentiel alors que le magnétomètre se trouve à une distance d'environ 32 m en arrière et 1,5 m à bâbord de l'axe ; les "off-set" affichés ou vérifiés avant chaque passe de recherche permettent d'enregistrer la position exacte du magnétomètre.
Choix de l'immersion du magnétomètre
Le choix de l'immersion du magnétomètre est un compromis entre l'amélioration du signal et la sécurité du poisson. L'immersion optimale étant choisie avant chaque passe, nous avons choisi une distance de passage au-dessus du fond comprise entre 5 et 20 mètres. Cette méthode présente un inconvénient si, comme cela est parfois le cas, le fond varie d'une manière importante au cours d'une passe, par exemple, le passage du sillon prolongeant le Goulet de Brest.
Choix de l'écartement entre les passes
Cet écartement concerne les passes effectuées au cours de la recherche initiale. Il s'agit de choisir un écartement qui permette de détecter à coup sûr une anomalie correspondant à celle que crée l'épave recherchée. A ce stade, il est nécessaire de revenir sur l'armement d'une nef de 500 tonneaux, tel qu'il est décrit par Antoine de Conflans :
"Pour armer une nef de 500 tonneaulx est requis l'artillerie qui s'ensuict :
Est besoing au belle de la nef. Deux canons serpentins , Deux grandes couleuvrines et deux bastardes qui font six belles pièces pour la belle.
Plus au chasteau-gaillard Deux couleuvrines moyennes, Deux canons serpentins et six faulcons qui serviront tant au chasteaulx que dans les basteaulx tant aux descentes que a lever ou mectre les ancres. C'est le tout saize pièces de fonte : Quatre canons, deux grandes couleuvrines, quatre bastardes et six faulcons qui sont les saize dessus dicts.
Plus six canons perriers pour les porteaulx, Deux au chasteau derrière et deux aux coustés du mast lesquels seront de fer.
Item plus est besoing a la dicte nef quarante huit passevollans de fer tirans plombets, chaicune à trois bouettes vingt-quatre au chasteau derrière huit par bande six au fronteau et deux sur le gouvernail qu'on mect aucunes foys dans les basteaulx quant on descend à terre.
Des autres vindtquatre au chasteau devant huit a chaicune bande ey huit sur les bittes qui sont vingtquatre, le tout en fer.
Item est besoing à la hune ung canon perrier a vingt-quatre boestes et dix hacquebutes a crochet pour ladicte hune; et c'est le moins qu'on peult faire a ladicte nef touchant ladicte artillerie."
Cette description nous a permis de faire un plan assez précis de la disposition de l'artillerie à bord de la Cordelière en tenant compte de l'ancre mouillée et perdue au moment de l'appareillage.
Evaluation de la masse ferreuse se trouvant sur l'épave de la Cordelière
A partir des documents d'archive (inventaire de bâtiments de l'époque, manuscrit d'Antoine de Conflans), la répartition probable des masses de fer à bord de la Cordelière a donné lieu au dessin ci-dessus. La perte de masse du fer par oxydation, après un séjour dans l'eau d'environ 500 ans, ayant été évaluée (ou masse résiduelle de fer), les ingénieurs de Thomson Marconi Sonar ont effectué, d'après le plan que nous leur avons confié, une simulation des anomalies théoriques créées par l'épave pour diverses distances de passage.
La modélisation effectuée par la Société Thomson nous permet de voir qu'une l'épave nous donne un signal supérieur à 10 nT sur une largeur 35 mètres pour une distance de passage au-dessus de l'épave inférieure à 15 mètres. La présence probable de deux épaves côte à côte nous conduits à choisir un écartement de 37 mètres, soit 2/100 de minute de latitude.
Corrections apportées aux mesures magnétiques
es données magnétiques brutes mesurées ne permettent ni de restituer d'une manière cohérente le champ magnétique local sur une zone étendue, ni de procéder à une analyse fine et à une comparaison des anomalies entre elles. Deux facteurs importants nous en empêchent :
- le plus important est la distance de passage du magnétomètre par rapport au fond. L'anomalie magnétique d'un objet ferreux varie en effet comme l'inverse du cube de la distance, elle est donc très sensible à la distance de passage.
D'une passe de recherche donnée à un passe voisine, il s'écoule environ une heure ; la distance entre le magnétomètre et le fond n'est pas la même soit en raison de la marée, soit parce que le magnétomètre se trouve à une profondeur d'immersion différente (réglage différent de l'immersion ou vitesse du bâtiment différente). On se rend bien compte de ces différences en regardant la restitution des valeurs magnétiques brutes et l'aspect irrégulier (en tôle ondulée) de la valeur du champ magnétique dans le sens des passes de recherche en particulier.
- le second facteur concerne les variations diurnes du champ magnétique (marée magnétique).
En effet le champ magnétique varie en fonction de la hauteur du soleil. Ces variations enregistrées par l'Institut de Géophysique du Globe de Paris ( Observatoire magnétique de Chambon-la-Forêt ) nous ont été fournies pour toute la durée de notre prospection, elles peuvent atteindre 40 è 50 nanoteslas et sont susceptibles de perturber l'analyse du champ magnétique d'un objet mesuré au cours de différents profils de mesure. Les données recueillies sont corrigées de ces variations.
Variation du champ terrestre sur deux jours calmes successifs.
Max Guérout