Un défi dans un contexte de guerre.
À cause du blocus maritime imposé par la Royal Navy durant la guerre de Sept Ans, l’armement de l’Utile ne peut se faire à Lorient, le port habituel de la Compagnie des Indes. Bayonne est choisie pour sa discrétion, mais cela complique l’opération. Les armateurs Laborde et Nogué doivent acheter localement tout ce qui est nécessaire pour préparer le navire à une expédition de longue durée vers l’océan Indien.
Doublage de la coque
Une étape essentielle pour protéger le bois des tarets en eaux tropicales. Des planches enduites de brai et recouvertes de toile ou de papier sont clouées sur la coque, un processus complexe qui nécessite de caréner le navire.
Équipement divers
L’achat de fournitures locales se fait auprès de nombreux fournisseurs. Par exemple, les voiles proviennent de plusieurs marchands, faute d’un seul fournisseur capable de répondre à la demande.
Artillerie et matériel spécialisé
Les canons (28 au total), fusils, pistolets et autres armes sont commandés aux forges locales.
Chaque corps de métier à bord est équipé : les charpentiers, canonniers, chirurgiens et officiers reçoivent des outils spécifiques, comme des instruments médicaux et du matériel d’entretien.
Chaque corps de métier à bord est équipé : les charpentiers, canonniers, chirurgiens et officiers reçoivent des outils spécifiques, comme des instruments médicaux et du matériel d’entretien.
Ravitaillement
Prévu pour une campagne de 18 mois, l’approvisionnement en vivres est colossal.
Le transport des provisions pose aussi des défis : certaines cargaisons doivent être acheminées depuis Lorient par des navires sous pavillon hollandais pour éviter les patrouilles anglaises.
Nourriture :
Farine, biscuit, viande salée, morue, légumes secs, volailles vivantes, et même des moutons.
Boissons :
47 barriques de vin de table, eau-de-vie, et tonneaux d’eau potable.
Autres :
Bois à brûler, fourrage pour les animaux, foin et grains.