La découverte de plusieurs éléments (gréement, apparaux de manuvre ou d'équipement) est particulièrement importante :
- Un cabestan presque intact - Le pied d'une pompe d'épuisement et son système d'évacuation - Deux sabords (probablement les sabords les plus anciens jamais découverts car leur invention remonte au tout début du XVIe siècle. - Le sep de drisse (partie basse du système de palans destiné à hisser la grande vergue). - Une tête de mât de voilure latine en orme - La structure de la chambre à poudre et une vingtaine de tonneaux de poudre. - Une partie du gouvernail |
Dans le domaine de l'artillerie, une douzaine de pièces
en fer forgé, dont une encore installée sur son affût,
ont été trouvées. Seules quatre d'entre elles ont été
remontées, deux ont subit un traitement de conservation et les deux
autres sont en attente de traitement. Ces pièces sont accompagnées
de leurs culasses mobiles.
Très peu de sites archéologiques ont, à ce jour, livré
ce type d'artillerie qui cohabite à l'époque avec les premières
pièces d'artillerie fondues en bronze (dont deux fragments d'exemplaires
de petit calibre ont été retrouvés sur le site), qui
ont précèdé l'artillerie en fonte de fer.
Ces pièces d'artillerie sont accompagnées de nombreux boulets
en pierre, en fer ou en plomb, certains des boulets en plomb contenant même
à l'intérieur un dé de fer, et des moules à boulet
servant à fabriquer les boulets de plomb.
Outre les affûts de certaines pièces, un grand nombre de roues
de types différents ont été trouvées également,
rangées dans la cale.
L'armement léger est très varié. On trouve à côté de vestiges d'arbalètes des vestiges d'arquebuse, d'armes blanches comme des épées, des dagues, et d'équipements (cottes de maille, boucles de baudriers) ainsi qu'une grande quantité (une centaine) de grenades incendiaires en terre cuite.
Une quinzaine de barriques de grande taille (contenance comprise entre 317 et 580 litres), sans doute destinées à la provision d'eau du navire, et d'une vingtaine de barils contenant de la poudre ont été trouvés et étudiés. Ces fûts constituent un ensemble important qui permet de nous éclairer sur les méthodes de leur fabrication et sur leur utilisation à bord des navires.
Des objets de la vie courante et des objets personnels de l'équipage
ont été mis au jour en grande quantité :
- Céramique de luxe (coupes, cruches, albarelli,
bols) - Céramique commune (bols, cruches, plats, pots à pharmacie) - Vaisselle et couverts de bois - Etains (Assiettes, gobelets, pichets, bougeoirs) - Verre (bouteille, verre, fioles) - Monnaies - Poids et mesures (contre-poids de balances romaines) - Pions de jeu de jacquet ou d'échec, dé à jouer - Dé à coudre, peignes, perles, étuis à couteau, fragments de chaussures, manche d'outils divers, paniers, couffins. - Des noisettes, des amandes, des pignons, des noyaux de pêche. |
Et pour finir, des ossements ont été aussi retrouvés
: les restes de trois individus (un homme, une femme et un enfant) sont là
pour rappeler la fin tragique de la Lomellina, coulée par un ouragan
brutal, alors qu'elle se trouvait au mouillage dans la rade de Villefranche
à l'occasion de réparations importantes (le cabestan et le sep
de drisse étaient démontés et des travaux étaient
en cours dans les fonds du navire).
Evolution de l'état
de l'épave au cours des siècles :
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