La fouille sous-marine d'une épave passe par plusieurs
étapes.
Un sondage préliminaire peut permettre d'avoir une idée de la
datation et de l'origine de l'épave. C'est à partir de ces données
que l'intérêt d'une fouille pourra être déterminé
et que des objectifs de recherche pourront être définis.
Avant d'entreprendre une fouille, la première étape
consiste à procéder à un sondage aussi limité
que possible pour déterminer l'emprise de l'épave et si possible
son orientation dans l'espace.
Si ces données ont pu être recueillies, et en fonction :
- de l'environnement,
- des objectifs de recherche,
- de la situation générale de l'épave ;
une stratégie de fouille sera définie, aussi bien pour ce qui
concerne l'ampleur du travail, la manière de procéder que les
étapes à respecter pour atteindre l'objectif recherché.
1 - Mise en place d'un système de repérage
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2 - Dégagement du
sédiment
Le prélèvement du sédiment doit être opéré autant que possible par couches horizontales successives. C'est en effet la manière la plus efficace pour comprendre les structures et préserver les objets qui apparaissent. Le début du dégagement est l'une des phases les plus délicates de la fouille du fait de l'ignorance dans laquelle on se trouve de ce qui va apparaître et du fait que les premières structures d'une épave qui apparaissent sont en générale les plus dégradées et les plus fragiles. Leur destruction peut entraîner une perte d'information définitive, contrairement à une structure non dégradée qui est en général plus facile à comprendre. Pendant cette phase les objets découverts sont prélevés suivant des modalités qui devront avoir été définies à l'avance en fonction de leur nature. Les objets les plus fragiles : matières organiques, concrétions ferreuses ne doivent être prélevé qu'après examen de leur situation. Avant prélèvement certains objets devront avoir été numérotés et au besoin avoir fait l'objet de photographies in-situ et de relevés partiels. |
3 - Etude des structures
Les structures doivent ensuite être identifiées et marquées.
Elles sont ensuite mesurées une à une afin de restituer leur
forme. Puis des séries de mesures cumulées doivent permettre
de restituer la fonction de chaque élément dans la constitution
de la structure dans son ensemble. Un soin particulier devra être apporté
à l'étude des assemblages : façonnage des bois et clouage
ou chevillage. Certains éléments de structure indépendant
ou qui auront été démontés pourront être
momentanément remontés en surface pour être dessinés
et photographiés.
Des démontages ou des découpes pourront être pratiqués
pour accéder à certaines structures inaccessibles ou pour effectuer
des prélèvements de bois aux fins d'analyse.
La restitution des formes sera obtenue en croisant les informations provenant
de plusieurs types de mesures :
- des coupes transversales situées les unes par rapport aux autres
par rapport à l'axe longitudinal de l'épave,
- des relevés photogrammétriques qui permettrons une restitution
en trois dimensions.
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L'ensemble des mesures effectuées donnera lieu à
la réalisation de plans particuliers, de plans d'ensemble, puis à
la réalisation de plan restituant les formes (restitutions axonométriques
par exemple)
Des maquettes prenant en compte les données archéologiques doivent
permettre l'étude de la coque suivant les axes de recherche fixés
à l'avance et conduire à des maquettes de restitution d'ensemble.
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4 - Recueil du mobilier archéologique
Les objets trouvés seront répertoriés en conservant la
mémoire de leur position sur le site. Ils subiront si nécessaire
une première opération de conservation préventives: par
exemple rinçage et dessalage des céramiques, conditionnement
des matières organiques, conservation des objets en bois dans l'eau
douce additionnée de fongicide. Les objets devront ensuite être
pris en charge par un laboratoire spécialisé dans la conservation
du mobilier archéologique provenant de fouilles sous-marines.
©
Max Guérout