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Le cabestan |
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Le sep de drisse |
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Le sep de drisse constitue avec le cabestan et une poulie
de drisse qui n'a pas été retrouvée, l'ensemble
du dispositif servant à hisser la grande vergue. Le sep de drisse
est une pièce exceptionnelle dont les trois éléments
principaux ont été retrouvés, démontés
et stockés dans la partie conservée de la cale. |
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Sep de drisse. De gauche à droite : partie supérieure, partie
médiane et partie inférieure - Archaeonautica n°9, p.82, fig. 41 |
Les pompes de cale |
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Les observations effectuées permettent de localiser le système
d'épuisement des eaux de la cale et de décrire au moins en partie
les pompes, leur système d'évacuation et la structure de l'archipompe
(les aménagements mis en place pour protéger les pieds de pompes).
Deux pieds de pompe ont été prélevés au cours
du sondage effectué en 1982 par Alain Visquis (inventeur de l'épave).
Les conditions de ce prélèvement ne permettent pas de savoir
avec précision l'endroit où elles étaient implantées,
toutefois leur morphologie, nous le verrons, permet d'assurer qu'elles étaient
encastrées entre deux pieds de varangue.
Description d'un pied de pompe :
La partie supérieure mesure 8,8 cm de haut, elle a la forme d'une collerette légèrement tronc conique. L'extérieur de la collerette fait 10 cm sur sa base et sur sa partie supérieure, zone sur laquelle se trouve, sur la face externe, une encoche trapézoïdale de 3 mm de profondeur et de 4,5 cm de hauteur. Des traces de clouage sont visibles à la fois au fond de l'encoche et sur le pourtour de la collerette. La partie médiane de section rectangulaire (19 x 17,5 cm), dont les arrêtes sont arrondies, mesure 5,3 cm de hauteur. La forme générale est légèrement pyramidale. La partie inférieure a une forme plus complexe et a grossièrement la forme d'un tronc de pyramide inversé Les pompes sont toujours situées au niveau bas de la cale, à l'endroit ou les eaux usées ou de ruissellement se rassemblent par gravité. Elle sont situées ici à environ 6 m sur l'avant du grand mât. Cette situation, sous réserve qu'elle ne constitue pas une caractéristique singulière de la Lomellina, due à un défaut ou à une particularité de construction, est différente de celle qui a été observée sur d'autres navires contemporains construits suivant une tradition Atlantique (la Mary Rose et en particulier le Baleinier basque de Red Bay) car, ces Navires avaient leurs pompes installées à proximité immédiate de l'emplanture du grand mât, de part et d'autre de la carlingue en un endroit visiblement choisi et aménagé après la mise à l'eau du bâtiment et les essais de répartition des poids. L'implantation des pompes à cet endroit pourrait donc également constituer une pratique originale de la construction méditerranéenne au même titre que la structure de l'emplanture du grand mât et de la disposition des assemblages entre les varangues et les premières allonges. L'absence d'autres vestiges pose cependant le problème de l'installation des pieds de pompe au fond de la cale. Deux solutions sont possibles : une installation dans l'axe du bâtiment ou bien une implantation de chaque côté de la carlingue de manière à disposer d'une pompe efficace en fonction de la gîte du bâtiment Un système de pompe ayant le même principe a été retrouvé sur l'épave du baleinier basque de Red Bay (1565), voir planches jointes. On remarque ainsi que l'encoche se trouvant sur le pied de pompe servait à fixer la languette du clapet de cuir. Les vestiges de l'archipompe (cloisons entourant les pieds de pompe) permettent de la situer dans les fonds du navire. Les corps de pompe et le dispositif de pompage n'ont pas été retrouvés. Toutefois, les éléments retrouvés permettent de les rapprocher du système observé à Red Bay, un système très rustique composé d'une tige munie d'un clapet en cuir de diamètre différent.
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Les conduits d'évacuation des
eaux :
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