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Le gouvernail |
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Les quatre phases du dégagement du gouvernail (Dessins : M. Guérout) | ||||||
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Les sabords |
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Un sabord avec son mantelet en place ainsi qu'une partie
d'un second mantelet ont été mis au jour. Le sabord en
place est, avec une forte probabilité, un sabord d'artillerie.
Cette observation est particulièrement intéressante quand
on sait que le sabord d'artillerie est réputé pour avoir
été inventé au tout début du XVIe siècle.
Il s'agit donc de la découverte du sabord d'artillerie le plus
proche de sa date d'invention.
Le sabord était pratiqué dans la muraille au dessus d'une serre, à 60 cm au dessus du premier pont. L'ouverture mesure 78 cm de large et 64 cm de haut. La base de l'ouverture est constituée par la tête de trois allonges de la membrure se trouvant exactement au niveau de la partie supérieure de la serre, soit approximativement à 1,60 m au-dessus du niveau de la mer. Le renforcement de la structure de la coque autour de l'ouverture est assuré par un assemblage particulièrement soigné des deux paires d'allonges de la membrure situées de part et d'autre de l'ouverture. Il s'agit d'un assemblage à trait de Jupiter double : les deux traits de Jupiter étant pratiqués sur deux plans perpendiculaires. La partie haute de la coque située au dessus du sabord n'a pas été conservée. Le mantelet lui même est constitué de 7 éléments assemblés par des clous de fer : trois bordages horizontaux, ces derniers étant renforcés à l'intérieur par trois traverses verticales reposant sur une pièce horizontale. Deux ferrures verticales recouvrent extérieurement les bordages du mantelet. Le mantelet s'ouvrait en pivotant autour de son arête supérieure. Il a été trouvé fermé et calfaté par de l'étoupe, soulignant bien là la crainte majeure de voie d'eau apparue avec l'adoption de ce type d'ouverture. La hauteur de la base de l'ouverture au dessus du pont est compatible avec l'usage de la pièce d'artillerie trouvée sur son affût et l'usage des roues de petit diamètre.(30 cm). |
Deux références archéologiques
sont à notre disposition : l'épave de la Mary Rose
(1545) dont les sabords ont été très robablement
installés au moment de sa refonte (passage d'une coque à
clin à une coque à franc bord) en 1536, et l'épave
d'Aurigny (1592), pour laquelle un mantelet de sabord de 46 x
37 cm comportant deux ferrures verticales a été retrouvé.
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La soute à poudre |
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L'étude de la soute à poudre a été effectuée à partir des divers éléments conservés : épontilles, plancher et cloisons de manière à reconstituer sa structure, son volume et les principes ayant présidé à sa construction. La soute est située à l'avant, à un endroit où les formes du navire varient très rapidement puisque la largeur totale de la soute au niveau du bau est de 6,40 m pour sa cloison arrière et n'est plus que de 4,40 m au niveau de sa cloison avant. Ces deux cloisons sont distantes de 1,85 m et la hauteur sous le bau du faux-pont est de 1,20 m. Nous ne savons pas avec certitude si la soute dépassait la hauteur de ce bau. Si la soute était limitée à cette hauteur, elle pouvait contenir entre 60 et 70 tonnelets de poudre d'une contenance moyenne de 35 à 40 litres. Aucune protection particulière, ni sur le plancher ni sur les cloisons, n'a été observée contrairement aux recommandations données à l'époque. L'installation de la soute à poudre, alors qu'elle sera par la suite parfois installée à l'arrière, en particulier en France, est sans doute liée au fait que la cuisine était à cette époque traditionnellement installée à l'arrière, sur une sole de brique réfractaire. La présence d'un feu nu a probablement incité à éloigner le plus possible les poudres de la cuisine. Un contrat de construction génois, que nous avons étudié, indique bien cette localisation. Ces observations constituent le seul témoignage connu de ce type d'installation. |