L’Association

Le GRAN a regroupé en 1982 dans une Association selon la loi de 1901, une équipe d’archéologues, d’historiens, de spécialistes de la plongée, de l’intervention sous la mer et d’experts de disciplines diverses.

Avec plus de 40 ans d’activités soutenues, en s’appuyant sur un potentiel humain aux compétences très variées, le GRAN a accumulé une expérience considérable dans le domaine de la recherche archéologique (prospections, expertise, fouille), mais aussi dans celui de la gestion du patrimoine sous-marin aussi bien sur le plan juridique que sur le plan pratique.

Aujourd’hui, après avoir analysé son activité passée et en avoir fait le bilan, l’Association revitalisée par une nouvelle génération de membres tourne ses regards vers l’avenir et s’est fixé des objectifs prioritaires dans cinq domaines.

La recherche

Les navires du XVIème siècle

S’appuyant sur son expérience et particulièrement sur la fouille de l’épave de la « nave » génoise Lomellina, les recherches des épaves de la Cordelière et de la Grande Maîtresse, le GRAN a choisi de concentrer ses efforts de recherche sur les navires du XVIème siècle. Cet objectif s’est matérialisé en 1998 / 2000 par la réalisation dans le cadre du programme européen Raphael, d'un projet intitulé « Les Grands Navires de la Renaissance ».. Il se poursuit dans les divers domaines d’étude qui ont été ouverts à cette occasion, en participant au programme de l’UNESCO : « La navigation du savoir - Le réseau des arsenaux de la Méditerranée » et en collaborant avec le Musée National des Arts et Traditions Populaires. puis le Musée des Civilisations de l'Europe & de la Méditerranée (MUCEM) auquel la dévolution des objets provenant de la Lomellina a été accordé.

Au début de 2012, le GRAN a mis sur pied un Projet collectif de recherche sur le thème des navires du XVIe siècle. Ce projet associe, la société d’études archéologique subaquatique (SEAS), réprésenté par le Dr. Arnaud Cazenave de Laroche, le laboratoire d’histoire maritime et navale de l’Université de Gênes représenté par le Dr. Luca Lo Basso, le Dr. Carlo Beltrame, enseignant chercheur de l’Université Ca’Foscari de Venise et le Dr. Renato Gianni Ridella, chercheur génois spécialisé dans le domaine de l’artillerie, le Dr. Marco Milanese, Directeur du Département d’histoire de l’Université de Sassari, la Dr. Anna Crespo Solana, de l’Université d Cadix. Le Projet collectif de recherche est domicilié au laboratoire FED 4124 – Paris IV Sorbonne-Musée nationale de la Marine.

Archéologie de la traite

Le GRAN a effectué la première fouille sous-marine officielle au Sénégal (en 1987), puis dans l'estuaire de la Loire et en Martinique. Ces travaux ont été inscrits à la Décennie mondiale du développement culturel de l’UNESCO (1990/2000). Max Guérout a fait partie du comité scientifique du programme UNESCO : « La Route de l’esclave », le GRAN a effectué des recherches archéologiques sur ce thème en France métropolitaine, en Martinique, puis dans l’océan Indien où il a réalisé 4 campagnes de fouilles sous-marine et terrestres sur l'île de Tromelin.

Le savoir-faire

Le GRAN a choisi, il y a plusieurs années, d’acquérir une expérience professionnelle en matière de prospection sous-marine (utilisant en particulier un magnétomètre et un sonar latéral). La réalisation de plus de douze campagnes de prospection, et l’acquisition de matériels performants lui ont désormais donné cette capacité qu’il souhaite dorénavant mettre au service de la communauté scientifique.

La transmission du savoir

Le GRAN a décidé de faire porter son effort dans le domaine de la communication scientifique à travers les moyens de communication modernes. Ce volet de son activité, comporte le développement d’un site Internet consacré à l’archéologie sous-marine, la constitution de réseaux, la constitution de bases de données, la création d’une cellule de communication scientifique vouée à la transmission en temps réel, via une liaison Internet, d’événements archéologiques : prospections, explorations ou fouilles sous-marines.

Cette activité qui se développe d’une manière autonome au sein du GRAN, est également le fruit d’une collaboration avec le programme UNESCO « La navigation du savoir » et « La route de l’Esclave » lancé en septembre 1994 à Ouidah au Benin. 

La capacité d'action

Le GRAN entend se doter de moyens d'intervention rapide pour répondre aux besoins de protection du patrimoine maritime. Dans ce domaine, conscient que l'histoire maritime est un tout, mais que le statut juridique international particulier des épaves des navires d'Etat offre une opportunité d'agir utilement pour la protection du patrimoine que représente les épaves des navires de guerre et d'Etat français coulés dans les eaux étrangères, le GRAN souhaite structurer son action pour améliorer la protection de ce patrimoine et se donner les moyens d'agir rapidement là où le besoin s'en fera sentir.

La mise en valeur du patrimoine culturel sous-marin

L’action du GRAN se traduit aussi bien par des programmes de mise en valeur du Patrimoine maritime (Inventaire systématique du patrimoine sous-marin de Martinique et de Polynésie française) en liaison avec les Ministères de la Culture concernés (France et Polynésie Française), que par des actions de formation à la gestion du Patrimoine sous-marin dans le cadre de chantiers écoles (Programme UNESCO « La navigation du savoir »).