Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]


28 septembre 2013
L'anneau trouvé ce matinLes bénitiers noircis par la couche d'où ils ont ont été trouvésLauren toujours prête à fixer les instants de la fouille


Après deux jours de calme le vent s’est à nouveau levé apportant un peu de fraîcheur.

Nous sommes arrivés au dernier jour de la fouille.

Thomas effectue encore deux sondages, l’un dans le Nord, le second tout près de la case malgache.

Seul ce dernier contient une couche archéologique correspondant à la présence des naufragés et permet d’élargir encore le secteur occupé par ces derniers.

Dans le petit bâtiment étroit mis au jour hier, Bako termine de fouiller le sédiment. Il semble bien que ce bâtiment, d’abord utilisé, a ensuite été abandonné ou fermé, car la couche de sédiment supérieure présente un aspect différent.

Seul objet original trouvé : un petit anneau en cuivre, probablement une sorte de bague. Malgré sa simplicité, il n’en revêt pas moins une signification particulière. Laquelle des femmes rescapées portait-t-elle ce très modeste ornement, signe qu’une vie normale avait repris ses droits ?

Pendant que les derniers gestes des fouilleurs s’accomplissent, l’inventaire se termine. La question s’est posée du sort à donner à certains objets trouvés au cours de la fouille de l’amas cendreux, en particulier une vingtaine de coquilles de bénitiers.

Après vérification, il est apparu qu’elles ont probablement été trouvées sur la plage, car aucune d’entre-elles ne fait la paire avec une autre. Ce sont donc plutôt des coquilles utilisées comme récipient, probablement des sortes d’assiettes. L’ensemble, qui a été enregistré, n’en est pas moins impressionnant.

Les prémisses du départ commencent à nous occuper, réservation d’hôtel, de véhicule, colisage du mobilier archéologique, communiqué de presse et conférence de presse. Les échanges avec l’extérieur se sont accélérés

Dès lundi, il nous faudra penser à reboucher le trou béant que nous avons creusé, près de 150 mètres cubes de sable qui s’amoncèlent tout autour.

Lauren n’a pas cessé de filmer assidûment toutes nos activités et d’enregistrer des interviews des acteurs de la fouille. Elle va repartir avec une masse d’informations impressionnante, dont elle espère pouvoir tirer un ou deux films et en tout cas garder un témoignage vivant de ce séjour.

Max Guérout