Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]


12 septembre 2013
Philippe travaillant au pied des fousLa couche sédimentaire brune qui atteint jusqu'à 30 cm d'épaisseurBon anniversaire Max !!!


« Hier soir, le son de la guitare de Thomas a longuement retenti dans la nuit éclairée par une  presque demi-lune. Les mauvaises langues ont cité le nom d’Assurancetourix.
Il craint désormais de se voir attaché chaque soir à un cocotier. Les couche-tôt lui suggèrent d’aller chanter sous le vent. On annonce déjà un concert à la pointe nord, au milieu de la langue de sable, on ignore ce qu’en pensent les tortues. »

L’air frais du matin trouve toute l’équipe au travail. L’étude de la zone 3 (voir le plan du journal d’hier) nous réserve des surprises.

La couche sédimentaire, correspondant à l’occupation des naufragés, est très épaisse (presque 30 cm) et très riche, ce qui implique une occupation très active et ce qui bouscule notre idée d’une vie se déroulant essentiellement sous le vent des édifices construits, car le pied du mur que nous étudions se trouve au vent.

Seconde surprise, si le mur est en partie démoli, il comporte à son niveau supérieur du sédiment ainsi que des vestiges typiques eux aussi de l’occupation des Malgaches. Ils ont donc eux même démoli ce mur ou celui-ci a été démoli par un accident climatique pendant leur séjour. Voici donc encore de quoi moudre du grain.

Bako ne cesse de s’interroger sur la signification du choix des Malgaches de construire une sorte de hameau où chaque bâtiment s’appuie sur son voisin, une manière de faire qui est étrangère aux habitudes malgaches qui veulent que chaque famille jouisse d’une certaine autonomie. Nous y voyons l’image d’une société qui a choisi de se serrer les coudes et de s’entraider pour surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée.

Ce soir on doit fêter mon anniversaire, je suis encore dans l’ignorance de ce qui se prépare, tant chacun garde des airs mystérieux.

Ce matin, toute l’équipe m’a envoyé une carte de vœux via le site Skyfile. Ce dont je suis sûr, et j’en suis marri, c’est que j’atteins la date de péremption (date max) du lecteur des albums de Tintin.

Il va me falloir trouver d’autres BD, en attendant la nôtre qui doit paraître au début de l’année prochaine. J’en profite pour faire un amical salut à Sylvain Savoia, son auteur, qui a partagé avec nous la mission 2008.

Max Guérout