Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]


2 septembre 2013
Les autorités devant l'ancre de l'UtileVisite commentée par Thomas, archéologue à l'INRAP


L’île vient de connaître deux jours de grande agitation.

Dimanche matin, à 10h30, le Transall 64–GA en provenance des Glorieuses se pose. Dix personnes débarquent, militaires et civils, venus les uns vérifier l’état de la piste et des installations, les autres réparer la station météo automatique qui fonctionne mal.

La cuisine est en surchauffe, il faut faire deux services car l’équipage de l’avion, qui repart à 14 h 00, a demandé la veille s’il pouvait déjeuner à Tromelin.
Au déjeuner nous serons 31.
L’équipe, qui vient d’arriver, fait le tour des îles Eparses pour effectuer ses vérifications.

La salle à manger habituelle étant trop exiguë pour contenir les 24 convives, on aligne tableset chaises dans le hangar qui se trouve à côté. Mais, alors que le jour commence à décliner, nous nous rendons compte tout à coup qu’il n’y pas d’éclairage. C’est sans compter avec Philipe qui, en un temps record, installe deux lampes. Le repas sera animé et joyeux et sera émaillé de quelques chansons.

Une fois les tables débarrassées, l’équipe met en place les lits de camp apportés et les aligne en rang d’oignons.

Aujourd’hui, à 11h30, atterrissage d’un autre Transall, le 61-ZC en provenance de la Réunion. Il nous apporte les vivres de compléments pour les 32 jours qui nous restent à passer sur l’île, ainsi que quatre visiteurs venus nous rendre visite et prendre connaissance du travail effectué sur le site archéologique. 

Il y a là Marc Nouschi, Directeur des affaires culturelles de l’Océan Indien, et son adjoint chargé de l’archéologie Edouard Jacquot, Yoland Velleyen, vice-président du Conseil Régional de la Réunion, chargé du patrimoine et Sébastien Mourot, directeur de cabinet du préfet des TAAF.
L’escale étant courte, l’avion devant décoller à 14 h 00, le programme de la visite est serré.
A peine descendus de l’avion, les visiteurs se dirigent vers l’emplacement du naufrage de l’Utile dont l’ancre émerge à une cinquantaine de mètres du rivage.
Puis, en échangeant leurs impressions, ils se dirigent vers le site archéologique.
Le site principal est largement ouvert et permet de donner facilement des explications simples. Le travail considérable abattu en 12 jours est apprécié à sa juste valeur, les visiteurs, l’équipe de fouille et l’équipage de l’avion se prêtent ensuite à la traditionnelle photo de groupe.

La cuisine a encore une fois préparé deux services et réussit à tenir les délais.

A 14 heures, l’équipe arrivée la veille, les quatre visiteurs et nos amis botanistes embarquent et, dans le tourbillon de sable habituel, le Transall décolle.

Nous avons tout à coup l’impression d’être peu nombreux et prenons conscience que plus d’un mois de séjour ensemble s’annonce.

Max Guérout