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- Catégorie : Carnet de mission 2013
Le carnet de la mission 2013 [ordre chronologique inversé]
- Page d'accueil
- La dernière lettre du dimanche
- La lettre du dimanche n°4
- La lettre du dimanche n°3
- La lettre du dimanche n°2
- La lettre du dimanche n°5
- Tromelin :: La mission 2013
- Dernière ligne droite
- La veille du départ
- Préparatifs d'avant le retour
- Le temps des comptes
- Le sable reprend ses droits
- Dernier jour de fouille avant de tout recouvrir
- La tradition a la dent dure
- De découvreurs en charbonniers
- Une pierre taillée, nouvelle énigme
- Une pièce trouvée, une énigme
- Avant-dernière ligne droite
- Equinoxe
- Toujours plus loin
- Une couche archéologique attire notre attention
- Tournage en cours
- Le passage des baleines
- Un inventaire toujours plus étoffé
- Vous avez dit "vendredi 13" ?
- De surprise en découverte
- Nouveau secteur de fouille
- Soucis électriques, os de tortue
- Le temps d'un premier bilan
- Amorce de la 4ème semaine
- Le travail routinier bat son plein
- Une journée ponctuée de surprises
- Un inventaire conséquent !
- Un nouvel ustensile au milieu des restes
- Deux jours bien agîtés
- Une histoire de fous
- Os et ferrailles en pagaille
- Doutes et pistes à explorer
- Le dernier chant du cocotier
- Les fouilles prennent leur vitesse de croisière
- Une nouvelle histoire d'oiseaux
- La seconde semaine commence
- Première journée de repos
- Première déception mais les fouilles continuent
- Oiseaux et vestiges
- Après une nuit agîtée, le travail commence
- Tromelin 2013 - C'est parti !
- Communiqué de presse - Juillet 2013
21 août 2013
Toute la nuit le vent a soufflé et les grains ont défilé.
Le bruit des arbustes secoués par le vent et le déferlement des vagues auront ainsi peuplé le sommeil des joyeux campeurs.
Nos deux botanistes, qui avaient installé leurs lits de camp dans le bâtiment servant de garage à la remorque, se sont réveillés passablement trempés, le toit n’étant pas étanche.
Moins humide, notre début de matinée fut occupé, à l’abri des intempéries, par la présentation des campagnes précédentes et à la préparation du travail à entreprendre.
Les choses sérieuses ont ainsi commencé en fin de matinée, interrompues de temps à autre par le passage d’un grain.
C’est à contrecœur que nous avons dû couper le veloutier se trouvant devant la case malgache. Nous l’avions épargné jusque là, mais il est certain maintenant qu’il se trouve au dessus de l’un des dernier bâtiments construits par les esclaves. Nous en avions déjà parlé avec les TAAF qui nous avaient autorisés à le « sacrifier ».
Une fois le sol dégagé, l’après-midi fut consacré à un premier décapage d’un secteur de trois mètres par trois.
Avant que le travail ne commence, Bako Rasoarifetra tint à faire une courte cérémonie à la mémoire des esclaves, nous disant que si dans la tradition malgache il n’était pas autorisé de déranger la dépouille des ancêtres, dans le cas présent il s’agissait précisément de faire connaître leur histoire et d’honorer leur mémoire. Un peu de rhum fut versé sur le site et chacun en bu une gorgée.
Cette cérémonie me remit en mémoire celle qu’un prêtre tahitien de Moorea en tenue d’apparat vint faire sur notre site de fouille, nous accordant la protection des dieux et sa bénédiction.
Max Guérout