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Le déroulement du combat
La flotte française rassemblée par Louis XII, forte de 22 voiles,se trouve mouillée à l'ouvert du Goulet de Brest lorsque se présente la flotte d'Henri VIII. L'amiral Edward Howard a mis sa marque sur la Mary Rose, son escadre est composée de 18 bâtiments dont les deux plus remarquables sont le Regent et le Sovereign.
L'escadre anglaise est accompagnée d'une trentaine de hourques qui sont sans valeur militairemais qui augmentent le nombre de bâtiments présents. A la vue des nombreuses voiles anglaises, l'escadre française lève l'ancre, estimant sans doute la lutte inégale et rentre en rade de Brest ne laissant derrière elle que la Loyse qui porte la marque du vice-amiral de Clermont, la Cordelière, et la nef de Dieppe.
Au premier contact, la Loyse, attaquée par la Mary Rose, perd son grand mât et trouve son salut dans la fuite. La Cordelière, qui appareille en filant son câble par le bout, est d'abord attaquée par la Mary James, puis par le Sovereign, mais une fausse manoeuvre de ce dernier lui fait perdre le contact.
A gauche : Illustration de la traduction du poème de Germain de Brie (1513) par Pierre Choque, dit Premier Hérault d'Anne de Bretagne - ( Manuscrit Codex Lancelot 33 Regius, 7658 - 3 )
C'est alors que le Regent attaque la Cordelière. Après s'être canonnés un moment, les deux navires s'abordent. Selon Chronicle at large, dès l'abordage la Cordelière mouille une ancre faisant pivoter les deux navires dans le courant et plaçant le Regent sous le vent de la Cordelière ("sodeinly the Regent grappeled with her a long boorde and when they of the Caricke (la Cordelière) perceyved that they could not depart, they let slip an Ancre, and so with the streme the ships turned, and the Caricke was on the weatherside, and the Regent on the lye syde.". Cette manoeuvre, décrite dans Chronicle at Large, semble suggérer que la position relative des deux navires était différente avant le mouillage).
Pendant la phase de combat rapproché qui se déroule alors, le Regent perd son grand mât, puis un incendie se déclare embrasant les deux navires ; l'explosion qui s'ensuit envoie les deux navires par le fond à l'issue d'un combat qui aura duré deux heures et demie.
L'endroit exact du mouillage initial n'est pas connu avec précision (entre l'anse de Bertheaume et la pointe du Toulinguet), pas plus que celui où les deux navires se sont engloutis. Tout au plus un texte contemporain emploie-t-il l'expression "bien près du raz de Sainct-Mahé" pour désigner ce dernier endroit, mais nous verrons que vent et courant refoulent les navires vers le goulet et que cette hypothèse est toute relative.
Chronologie
La chronologie du combat est assez bien connue, il est 11 h 00 du matin lorsque les deux bâtiments les plus avancés (la Mary Rose et la Mary James) qui précèdent la flotte anglaise d'un quart de lieue (0,75 nautiques) aperçoivent les bâtiments français au mouillage à une distance de 2 lieues (6 nautiques). Le premier engagement entre la Mary Rose et la Loyse a lieu vers 12 h 30 ; l'engagement entre la Cordelière et le Regent commence vers 13 h 00 et se termine vers 15 h 30.
Les flottes
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