Le journal de bord - Malte 2004 [ordre chronologique inversé]


Malte – 11 juin.

Nous pensons tous que notre recherche systématique va bien finir par porter ses fruits.
Voici qu’un plongeur vient nous dire qu’il a vu à plusieurs reprises l’épave qui est découverte à l’occasion des tempêtes d’hiver et que le sable recouvre par la suite. Il plonge longuement avec Timmy Gambin et indique un point relativement précis à proximité de la quatrième tranchée que nous allons entreprendre. 
Cette dernière indication stimule l’ardeur des plongeurs qui mettent en place la suceuse et entreprennent de creuser une tranchée de 20 à 30 cm de profondeur et d’environ 75 cm de large. 
La profondeur correspond à la couche de sable superficielle qui recouvre un sable vaseux très compact dans lequel l’épave n’a pu s’enfoncer.

Un galet un peu plus gros que celui trouvé dans la tranchée numéro 2 est alors trouvé mais aussi une balle de plomb de petit calibre ainsi que quelques concrétions ferreuses. 
La balle de plomb n’a pas été tirée car elle ne porte aucune trace que celle laissée par un moule. C’est un indice qui s’ajoute aux autres pour nous confirmer que nous « brûlons ».

 
 

La ferrure trouvée par Souad.

 

Torri Il Abjad, la tour de guet qui donne son nom au site.

 

Pourtant, en fin de journée, nous n’avons toujours pas trouvé une trace de bois. 
Souad Lamouti et Joanne Malia découvrent en fin de plongée une longue ferrure concrétionnée d’environ 150 cm terminée par une boucle dont la forme nous laisse perplexes.

Dans l’après-midi, je fais un saut derrière les petites maisons qui bordent la plage pour photographier la tour de Torri Il Abjad qui donne son nom à l’endroit, c’est une robuste bâtisse de plan carré construit dans la pierre calcaire couleur de miel qui caractérise l’île de Malte ; alentours : entre les roches qui affleurent poussent de grosses touffes de thym aux fleurs violettes.