Le journal de bord - Malte 2004 [ordre chronologique inversé]


Malte – 1er juin.

 
La Madonna Ta' Pinu longe les falaises de la cote ouest de Malte.  

Au petit matin nous descendons, Hervé et moi, les rues de Sliema vers la mer, Godwin , un des ingénieurs mécaniciens de la Malta Maritime Authority nous prend avec sa voiture et nous conduit au port de Marsaxlokk dans le Sud de l’île. A 7 h 40 la Madona Ta’Pinu appareille vers la baie Gnejna où nous devons effectuer une prospection. Il faut pour cela longer la côte ouest de l’île de Malte par un vent de sud-ouest modéré qui soulève pourtant un houle assez forte pour secouer notre bateau. La côte ouest est une ligne continue de magnifiques falaises calcaires qui tombent à pic dans la mer ; en conséquence, de ce côté de l’île, il n’y a pratiquement pas d’abri. Après trois heures de transit qui nous ont donné le temps de préparer soigneusement notre mission, nous atteignons notre but et mettons aussitôt le magnétomètre à l’eau.

Pendant ce temps dans le nord, les plongeurs ont entrepris d’explorer l’anse de It-Torri Il Abjad afin d’essayer de mettre au point une stratégie de recherche pour localiser l’épave. Une reconnaissance systématique permet de mettre en évidence une zone sableuse où elle a de fortes chances de se trouver. Un plongeur qui a déjà vu l’épave assure qu’elle apparaît parfois dégagée du sable après les forts coups de vent puis s’ensable à nouveau.

En fin de matinée, nos stagiaires algériens nous appellent de Tunis pour nous apprendre, soulagés, qu’ils viennent d’obtenir leur visa du Consulat de Malte. Il leur faut cependant attendre maintenant jusqu’à jeudi, le prochain avion à destination de Malte. Ce dénouement heureux nous réjouis tous.