Lors de sa séance de rentrée, tenue le 15 octobre 2013 à l'école militaire, l'Académie de marine a remis à Max Guérout, le prix Georges Leygues pour l'ensemble de son œuvre.
Voici le texte de présentation de ce prix :
"Depuis trente ans le commandant Max Guérout poursuit avec beaucoup d'assiduité et de compétence des recherches importantes en archéologie navale. Il a dirigé douze chantiers de fouilles sous-marines, dont certains de grande importance, durant plusieurs années, ainsi l'exploration du CSS Alabama au large de Cherbourg, puis la Cordelière et le Régent à l'ouvert de Brest, et encore la Grande maîtresse en rade de Toulon et enfin depuis 2006 les fouilles terrestres et sous-marines sur l'île de Tromelin, vaste projet parrainé par l'UNESCO.
Le commandant Guérout s'est attaché à diffuser rapidement le résultat de ses explorations à travers un grand nombre (63) d'articles dans les revues spécialisées et sept ouvrages parmi lesquels La Grande Maîtresse de François Ier, en 2001; Le dernier combat de la Cordelière, 2002; Tromelin l'île aux esclaves oubliés en 2010. A destination du grand public, il a écrit en collaboration Les grands navires de la Renaissance en 2000, ainsi que Esclaves et négriers en 2012 (Prix historia de livre jeunesse en 2012. Il a encore écrit le scenario ou conseillé les réalisateurs de huit films pour la télévision.
Il est connu et apprécié de la communauté universitaire des archéologues et des historiens de la marine avec lesquels il collabore dans le Groupe de recherche en archéologie navale, dont il est l'un des membres fondateurs, ainsi que le laboratoire d'histoire et d'archéologie maritimes codirigé par l'Université paris-Sorbonne et le Musée nationale de la marine."
Voici le texte de la réponse de Max Guérout :
"Je remercie l'académie de marine d'avoir prix la peine de se pencher sur mes activités de ces trente dernières années. La réception d'un prix comporte toujours sa part de vanité, toutefois j'assume cette dernière, car en me remettant ce prix, vous honorez à travers moi un grand nombre de personne qui m'ont encouragé, soutenu, conseillé, et aidé au cours de ces trente années. Il n'est bien entendu pas possible de les évoquer toutes ici, mais je voudrais en distinguer trois. Tout d'abord Philippe Tailliez qui fut le premier président de notre association et son inspirateur. A l'origine de la plongée autonome et de la pénétration sous la mer, il fut aussi le premier à percevoir et à exprimer l'implication de la découverte du monde sous-marin pour l'humanité. Le second est Bernard Liou, professeur de lettres classiques à l'Université d'Aix en Provence et Directeur des recherches archéologiques sous-marine, qui nous mit le pied à l'étrier en nous confiant nos premières fouilles archéologiques. Enfin l'Amiral Jean-Noël Turcat qui fut membre de votre compagnie et succéda à Ph. Tailliez à la présidence de notre association, il participa à nos activités autant que le lui permettait ses hautes fonctions et leur apporta un soutien constant. "
M.G.