SUJET : les ossements.......

Max,

Je vous remercie de votre réponse. L’Histoire prouve bien que les capacités d’adaptation des sociétés humaines sont sans limites… Dans mes recherches en géographie historique, c’est ce qui me passionne le plus……..Le fait que vous employez le terme « sépulture » met en évidence le respect de rites funéraires, la base d’une société, sur cette île…… Le nombre étonnant d’objets du quotidien que vous avez découvert illustre bien aussi la capacité à tirer profit du matériel issu de l’épave. …….. J’ai hâte d’en savoir plus sur le quotidien des « naufragés », comme je préfère les appeler. Je vais harceler mon ami Nick en décembre…… : -) pour avoir des détails
Grâce à de nombreuses recherches archivistiques, j’ai une bonne connaissance des territoires français de l’Océan indien. C'est en partie pour cela que votre travail m'intéresse. Je suis chaque jour impatient de lire le journal, et je vous souhaite bon courage.

Très cordialement,

Michael LAURENT

Michaël,
Merci de votre intérêt pour notre travail.
Les restes humains que nous trouvons sont non seulement ceux d’hommes du XVIIIe siècle, mais aussi d’esclaves malgaches à qui toute humanité avait été déniée et qui abandonnés sans honte après le naufrage de l’Utile, ont au contraire démontré des qualités humaines et des ressources d’imagination pour survivre. Nous vivons avec leur histoire, découverte bribe par bribe, depuis quatre ans. Se trouver en présence de leurs restes est évidemment très émouvant.
Nous n’avons trouvé jusqu’à présent que les restes d’un seul corps humain dont la sépulture a été détruite lors du creusement des fondations d’un bâtiment moderne, les ossements étaient dispersés dans un espace assez grand : près de 3 mètres entre les éléments les plus éloignés.
Amitiés
Max

Michäel,
J'ai adressé votre message à l'équipe qui se trouve sur Tromelin.
Bien cordialement
Sébastien BC

Bonjour,

Je ne suis plus un scolaire, mais j’aurais quand même une question……… Les esclaves, dont vous cherchez, en tant que scientifiques, à reconstituer les activités sur l’île, ont quand même vécu dans des conditions plus que pénibles.

Je m’interroge sur vos sensations, en tant qu’hommes, dans un coin perdu de la planète, face aux nombreux ossements que vous découvrez…..Le XVIIIème siècle, c’est avant-hier……. Et vous ne déterrez pas des sépultures antiques….

Il est peut-être un peu tôt pour le dire mais Je voudrais aussi savoir si certains de ces ossements sont plutot dans des sépultures ou dans des fosses communes (présence susceptible ou non de rites funéraires).

Cordialement, et bon courage

Michael