Mystère sur l'absence de sépultures.

Mystère sur l'absence de sépultures.

 
Thomas étudiant les restes humains
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE
 

La fin de semaine approche, sans doute salutaire, car après les efforts fournis par toute l’équipe, un peu de repos ne fera de mal à personne.

Toute l’équipe est concentrée et travaille d’arrache-pied. Si on considère le volume de sable et de blocs de corail dégagés du site, et répartis en énormes monticules autour de la fouille, on est stupéfait.
Après la mise à jour quotidienne du plan d’ensemble du site, le travail de dégagement des deux derniers bâtiments découverts continue.


Thomas Romon a pris en main le dégagement des ossements humains. Ils sont dispersés dans une couche de déblais, dans un espace plus restreint que les précédents. Les seuls éléments contemporains découverts à côté sont des clous de charpente et une bouteille.

En fin d’après-midi, Thomas a suffisamment d’éléments pour conclure qu’ils appartiennent au même individu : un jeune homme d’environ 18 ans.
Dessin de la zone des ossements humains
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE

 

 
Nick examine la coupe du terrain
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE
 
On comprend assez bien comment ces restes ont été dégagés au moment du creusement des fondations du bâtiment moderne, la limite de ce bâtiment, matérialisée par des blocs de corail liés par du ciment, ne se trouve pas à plus de 50 cm. Y avait-il là un bâtiment, destiné à rassembler les corps des défunts, peut-être après un séjour dans une tombe un peu plus éloignée ?

Dans le petit espace qui nous reste à fouiller, nous n’avons pas encore atteint la couche archéologique et nous avons l’espoir de pouvoir dégager une sépulture ou un élément de sépulture encore en place. Chacun brûle d’impatience.

Au sommet de la butte, nous avons dégagé, pour Nick Marriner, une magnifique coupe du terrain de près d’un mètre de hauteur. Il disparaît presque entièrement dans le trou qui a été creusé, examinant attentivement les traces laissées par le passage des cyclones.

Le dégagement du second bâtiment se poursuit également et, en fin d’après-midi, nous arrivons au sol archéologique, près de 80 cm sous le niveau de ce matin. Aucun objet n’y a été pour l’instant découvert, un foyer se trouve dans un coin.

Nous recevons des messages d’encouragement qui nous vont droit au cœur car, sur cet îlot loin de tout, nous sommes seuls avec nous mêmes pour essayer de comprendre les éléments du drame qui s’est joué ici.