A bord du Marion Dufresne

Toute l’équipe casée à l’hôtel, les téléphones portables ont chauffé : nous pouvons enfin entendre la voix de nos épouses abandonnées. On nous parle du froid, de l’hiver qu’il va nous falloir retrouver, des problèmes quotidiens que nous avons lâchement laissés derrière nous, mais aussi de la joie d’avoir pu suivre au jour le jour nos tribulations archéologiques.

Le Marion Dufresne à quai Crédit photo : SylvainSavoia

En fin d’après-midi, nous partons tous en voiture vers le Port où doit se tenir une conférence de presse à bord du Marion Dufresne. Le navire est une ruche, car il doit repartir demain.

De surcroît, en soirée, le Préfet des TAAF a invité toutes les autorités de l’île à un cocktail donné dans le cadre de l’Année polaire internationale, nous en sommes aussi.

En circulant dans les coursives du navire, je sens l’atmosphère particulière des veilles d’appareillage : agitation, excitation, attente, il y a longtemps que je n’ai pas eu cette envie de partir, de retrouver le large qui me saisi.

L'équipe et Yan Van Arnim entourant le préfet. Crédit photo : Laurent Hoarau

Jean-François a préparé un magnifique diaporama sur lequel nous nous appuyons pour  présenter les résultats de la mission 2008.  Après une courte intervention du Préfet des TAAF,  Nick Marinner, Thomas Romon présentent chacun leur partie, Yann Von Arnim évoque aussi son court séjour parmi nous et les développements que pourrait prendre la coopération franco-mauricienne. Suivent les questions et les interviews des télévisions et des journalistes présents. 

La soirée se termine sur la plate-forme pour les hélicoptères où se pressent les invités. De Tromelin au Marion Dufresne le raccourci est un peu brutal, spontanément l’équipe recrée un îlot d’amitié et de connivence au milieu de la foule. 

Un îlot d'amitié Crédit Photo : Laurent Hoarau