En attendant le départ...


Le carnet de la mission 2010 [ordre chronologique]

L'équipe des reboucheurs au travail Le mûr du bâtiment 4 disparaît Pièce métallique en bordure de plage 

Temps est aujourd’hui couvert mais il est accueilli avec soulagement par tous.

Les tas de sable disparaissent les uns après les autres, pendant ce temps, Thomas prend les dernières photos de son bâtiment favori.

Peu à peu, les murs, si péniblement dégagés, disparaissent sous les pelletées de sable.

C’est une étape indispensable pour éviter la destruction définitive les vestiges encore en place, ne serait-ce que par les éléments naturels tels que le vent, la pluie et bien entendu les ouragans.

Ce matin, Jean-François (Loulou) a trouvé sur la plage, en face de l’épave de l’Utile, une concrétion métallique que l’autre Jean-François est allé photographier puis ramener à la station. Il s’agit probablement, encore une fois, d’une cadène,  système de fixation des haubans sur la coque.

La prochaine marée basse est vers 17h30, nous retournons sur la plage qui, depuis 2008, a largement été mangée par la mer. Les canons qui se trouvaient en bordure de mer se trouvent maintenant à une vingtaine de mètre du bord. L’ancre a encore fière allure et continue à baliser le site du naufrage. La houle, toujours puissante, a apporté des pierres de lest, des roches volcaniques noires qui cohabitent avec des galets gris provenant sûrement de l’Adour, alors que les premiers ont sans doute été embarqués à l’île de France pour compenser le débarquement de la cargaison apportée de Bayonne.

Au retour de la promenade, une pluie fine se met à tomber, les huîtriers accourent en vol groupé et s’ébrouent sur le parking de la piste, à l’endroit où se forme une flaque d’eau, j’en compte une quarantaine quand un autre groupe d’une vingtaine d’oiseaux arrivent en vol serré. Parmi eux, deux courlis qui profitent également de l’aubaine.

Thomas, Philippe, Christophe, Jean-François et Joë, plus courageux que nous, se sont dirigés vers le sud pour voir, profitant de la marée basse, s’ils peuvent découvrir quelque chose de nouveau concernant l’épave inconnue qui s’y trouve. Ils n’en ramènent qu’une photographie du treuil qui gît à quelques mètres du bord, sur le platier corallien.