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Une observation plus attentive.

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Une observation plus attentive.

 

 Sudel au tamisage
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE

 
Malgré le désir que nous avons d’aller de l’avant et dans les directions que nous indiquent les mûrs des bâtiments, encore enfouis dans le sédiment, nous avons décidé de ne plus ouvrir d’autres zones de fouille et de nous concentrer en particulier sur ceux déjà dégagés.

Il faut en effet décaper, couche par couche, le sédiment qui les a ensevelis, et tamiser ce dernier dans la dernière couche qui correspond à la période de l’occupation du site par les esclaves malgaches.

On y trouve, outre les restes d’aliments consommés, de la cendre plus ou moins épaisse suivant que nous sommes proches ou pas du foyer, des clous de navires, reconnaissables à leur section carrée, qui indiquent que le bois provenant de l’épave était brûlé, parfois d’autres objets cassés ou perdus.

 
  Second bâtiment : on distingue la base verticale et les empilements de "beach rock"
Crédit photo : Jean-François REBEYROTTE
Il nous faut aussi étudier attentivement à quel niveau les constructions ont été entreprises, ce qui devrait permettre de savoir dans quel ordre les bâtiments ont été construits, ou si les bâtiments ont été remaniés après leur construction.

Nous observons également la manière dont les murs sont construits.
Si la base des murs est presque toujours constituée de gros blocs, les murs sont parfois érigés avec un mélange de blocs de corail et de grès de plage, d’autres sont presque exclusivement érigés avec des plaques de grès de plage, ce qui donne un aspect très régulier.

 
 Jean-François vient de tourner de images sous marines.
Crédit photo : Jean BOGGIO POLA
 

Dans le dernier bâtiment dégagé, des plaques de grès de plage de grande dimension sont disposées verticalement : l’une d’elle fait près d’un mètre carré !

Nous multiplions dessins, plans et photographies, sans doute motivés par la frustration de devoir enfouir, dans quelques jours, tout ce que nous avons dégagé avec tant de peine.
Nous allons tenter de prendre une photo verticale en disposant un appareil photo sous un cerf volant. Un premier essai, sans dérive, nécessaire pour stabiliser l’appareil, a donné de bons résultats.

A 11 h 00, nouvelle tentative également pour exécuter quelques prises de vues sous-marines, l’eau est assez claire et le résultat encourageant : les canons de l’Utile sont toujours au fond de la mer.